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  • georgespapy
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !

CITATION

 

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Légion qui m'a tant apporté
  Toi qui m'a tant aidé a devenir homme
Nous seuls pions que nous sommes
Tu nous a promis un avenir
C'est celui de te servir
Pour faire honneur à la patrie
Et pouvoir servir notre pays
Nous qui étions hommes d'actions
Tu nous a offert ta maison et tes missions
Certaines dures a terminer
Mais nous y sommes arrivé
Par notre seule volonté
Que tu as su nous faire développer .


Honneur à la légion étrangère ,
et à tous mes anciens camarades .

_


 

 

 

 

 

 

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INFOS LEGION

     

Nouveau père Légion

Départ du Général BOUQUIN

 

 

 

Le capitaine Benoît Dupin du 2e  régiment étranger de génie (2e  REG) de Saint-Christol,

est décédé au cours d’une opération de reconnaissance dans la vallée d’Alasay, en Afghanistan.

 

Capitaine Benoît Dupin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie du capitaine Benoît Dupin

______

 

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promesse de don

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Musique

9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 17:28

Ancien chef de corps du 2°REP (1972-1974), ancien COMLE (1976-1980), ancien gouverneur militaire de Marseille il présidait également le comité d'éthique de la FSALE (Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère). Il nous à quitté ce 3 Avril 2013

 


 

2013-04-03goupil

Le général était titulaire de 7 citations, 3 blessures de guerre.
Il était grand officier de la Légion d’honneur et grand officier de l’ordre national du mérite.
BIOGRAPHIE :
GOUPIL (Général de division Bernard, Paul), :  né le 16 janvier 1925 à Paris 8 éme
 
Le 1er octobre 1946, il est admis au concours d’entrée à Saint-Cyr et souscrit un engagement au titre de l’EMIA et rejoint le 152e bataillon d’infanterie à Mutzig en qualité d’élève à l’instruction.
Il est nommé au grade de caporal-chef le 16 février 1947, date où il rejoint le 31e bataillon de chasseurs à pied (31e BCP).
Il est nommé au grade de sergent le 1er mai et le 8, il passe au 4e BCP d’où il suit la 9e série de cours de l’ESMIA. Le 16 avril 1948, il passe au 29e BCP à Coulommiers, mais reste détaché à l’ESMIA.
Il y intègre la promotion « Général Leclerc » le 1er juin puis rejoint l’EAI à Auvours, le 1er oct.
Il est nommé au grade de sous-lieutenant avant de gagner Coetquidan le 31 octobre.
Il est détaché 4e RI à du 5 janvier au 5 février 1949.
Après son séjour en application, il est affecté au 1er bataillon du 1er REI à Saida le 18 juin. Désigné en renfort « Extrême-Orient », il débarque à Saigon le 19 avril 1950 pour être affecté à la 14e compagnie du 4/2e REI.
Il passe à la 16e compagnie le 1er mai. Il y est promu au grade de lieutenant le 1er oct.
Le 22 janvier 1951, il est muté à la 3e compagnie du 1er bataillon de marche du 1er REI. Cette unité devient 11e compagnie du 3/1er REI le 1er mars.
Pendant ce séjour, il combat à Ben Tam, les 4 et 5 avril 1951; à Vu Nong, le 27 octobre où il est blessé 2 fois par balles ; à Phu Yen, le 14 janvier 1952.
Il reçoit 3 citations avec attribution de la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures, dont une fois à l’ordre de l’armée.
Arrivé en fin de séjour, il débarque à Marseille et reçoit une affectation à la compagnie administrative régionale n° 6 pour son congé de fin de campagne, le 23 octobre 1952.
Il sert ensuite au 1er RE en qualité de chef du peloton d’élève gradé, à compter du 16 févévier 1953.
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 26 août 1963, « Pour services exceptionnels de guerre en Extrême-Orient ».
À nouveau désigné pour l’Extrême-Orient, il débarque à Saigon, le 18 juillet 1954 et rejoint le 3e REI. Rapatrié avec son unité, il débarque à Bône.
Il prend alors le commandement de la 8e compagnie du 2/3e REI stationné dans les Aurès, le 16 déc. Il est promu au grade de capitaine le 1er juillet 1956.
Le 1er janvier 1957, il devient le chef du 2e bureau au 1er RE. Puis en 1958, il intègre l’Ecole d’état-major et effectue son stage à Philippeville.
De retour au 1er RE, il prend les fonctions d’officier « Action psychologique du sous-secteur urbain de Sidi bel Abbès, à compter du 1er fév. 1959.
Il est deux fois cité avec attribution de la croix de la Valeur militaire. Le 1er juillet, il est stagiaire de la 20e
promotion de l’Ecole d’état-major.
Le 10 mars 1960, il est affecté au commandement de la 2e compagnie du 121e RI en Algérie. Il est légèrement blessé le 14 oct. 1960 à Bou Hamdoun en Grande Kabylie.
Il est cité à l’ordre de l’armée pour son action décisive. Le 8 mai 1961,
il est affecté au bureau interarmes de la 11e division légère d’infanterie. Le 3 juil. la 11e DLI rejoint la métropole à Nancy. Il est promu au grade de chef de bataillon le 1er avril 1963.
La 11e DLI devient la 11e division le 1er décembre.
Le 6 avr. 1965, il est affecté au 2e REP à Bou Sfer, en qualité de chef du bureau opérations instruction. Le 1er août 1967, il commande le groupe de qualification des sous-officiers à l’Ecole d’application de l’infanterie à Montpellier. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 1er juillet 1969.
Nommé chef de cabinet du général commandant le 1er corps d’armée, il est affecté pour administration au 101e escadron de QG à Nancy le 1er octobre.
Le 15 février 1972, il prend les fonctions de chef de cabinet du gouverneur militaire de Metz et commandant la 6e RM.
Le 8 août 1972, il reçoit le commandement du 2e REP à Calvi. Il est promu au grade de colonel, le 1er octobre 1973. À l’issue de son temps de commandement, il devient chef d’état-major de l’inspection général de l’armée de terre, le 12 août 1974.
Il rejoint la 28e session à l’IHEDN et de la 25e session du CHEM, le 1er sept. 1975, en qualité d’auditeur.
Le 1e août 1976, il est affecté au 1er RE pour administration et devient commandant du GLE, le 29 octobre.
Il est nommédans la 1e section des officiers généraux le 1er décembre 1978. En octobre 1980, il rejoint l’EMAT en qualité de chargé de mission auprès du CEMAT, puis de chef de cabinet.
Le 1er octobre 1982, il est élevé à la dignité de général de division et reçoit les fonctions de Gouverneur Marseille pour compter du le 16 janvier.
Il est admis en deuxième section des officiers généraux, par limite d’âge, le 17 janvier 1985.
Breveté parachutiste, il est diplômé d’état-major et breveté de qualification militaire supérieure.
Grand officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, 3 fois blessé, 6 fois cité, il est décoré de la médaille coloniale avec barrette « Extrême-Orient » et des médailles commémoratives de la campagne d’Indochine et des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en AFN.
Président du conseil d’administration du Domaine de Vède à Auriol de 1991 à 2000, il était président du comité d’étique de la FSALE depuis 1991.

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 21:34

Tôt le 30 décembre 2012, près de 180 militaires français en provenance des Forces Françaises au Gabon (FFG) et deux hélicoptères de manœuvre des Eléments Français au Tchad (EFT) ont été déployés en République Centrafricaine (RCA) à Bangui. Ils renforcent le dispositif temporaire mis en place les jours précédents afin de d’assurer si nécessaire la sécurité des ressortissants et des emprises diplomatiques françaises.

 

Depuis le 26 décembre, ce sont les militaires français de l’opération Boali, dont une compagnie du 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (8e RPIMa) stationnée sur l’aéroport de Bangui, qui ont assuré la sécurité des ressortissants et des emprises françaises de la capitale. Cette compagnie a été renforcée le 28 décembre au matin par une compagnie de légionnaires du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) en mission de courte durée au Gabon (FFG). Ils ont été mis en place depuis Libreville par C160 Transall et par CASA.

Déploiement de moyens supplémentaires (1)

La France est présente en RCA depuis 2002 dans le cadre de l’opération Boali. Celle-ci vise à apporter un soutien logistique, administratif, technique et si besoin opérationnel à la MICOPAX (Mission de consolidation de la paix en République Centrafricaine). Les militaires français assurent par ailleurs des missions de formation des forces armées centrafricaines (FACA) tout en restant en mesure d’assurer la sécurité des ressortissants français si la situation l’exige.

Le matin du 28 décembre 2012, arrivée des légionnaires parachutistes sur le Tarmac de l'aéroport M'Poko de Bangui.

Puis, le 30 décembre un élément de commandement des FFG, une compagnie du 2e régiment étranger d’infanterie (2REI) également en mission de courte durée au Gabon (FFG) et deux hélicoptères de manœuvres PUMA des EFT ont été mis en place en plusieurs rotations depuis Libreville par C160 TransallC130 et par CASA vers Bangui. 

Avec ce déploiement, ce sont désormais près de 600 militaires français qui sont présents en Centrafriqu.

 

Déploiement de moyens supplémentaires (4)

 

La France est présente en RCA depuis 2002 dans le cadre de l’opération Boali. Celle-ci vise à apporter un soutien logistique, administratif, technique et si besoin opérationnel à la MICOPAX (Mission de consolidation de la paix en République Centrafricaine). Les militaires français assurent par ailleurs des missions de formation des forces armées centrafricaines (FACA) tout en restant en mesure d’assurer la sécurité des ressortissants français si la situation l’exige.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 14:51

Les cendres du général Bigeard ont été transférées au Mémorial des Guerres en Indochine à Fréjus mardi 20 novembre, en présence notamment de l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing , du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ainsi que du ministre délégué, chargé des Ancien combattants, Kader Arif.

Hommage au général Bigeard

Le 18 juin 2010, jour anniversaire de l’Appel du général de Gaulle, le général de corps d’armée Marcel Bigeard disparaissait à l’âge de 94 ans.

En répondant au souhait de sa famille, et en respectant au plus près les dernières volontés du défunt, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a inauguré à la demande de sa fille Marie-France Bigeard, le 20 novembre à Fréjus sur le site du Mémorial des Guerres en Indochine, la stèle accueillant les cendres du soldat.

« Celui qui était aimé et admiré de tous avait en échange la passion de ses soldats. C’est pour cette passion que nous sommes réunis ici. En l’accompagnant au mémorial de Fréjus, nous ne rendons pas seulement hommage à son engagement en Indochine, nous saluons tous ceux qui comme lui furent engagés et y perdirent la vie pour la France», a déclaré le ministre lors de son message.

Cendres du général Bigeard

«Un général de corps d’armée sorti du rang, c’est un très bel exemple d’élévation. Un très bel exemple pour nos armées et pour la République », a-t-il jouté. 

Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République était lui aussi présent lors de cet hommage. « Je suis ici pour deux motifs : la reconnaissance en tant qu’ancien chef des armées et la fidélité pour cet homme qui a rendu de grands services à la Nation de part ses missions. ».

Archive Gal Bigeard

Blessé cinq fois, titulaire de 24 citations individuelles, bien plus qu’un chef, le général Bigeard était un meneur d’hommes.

Du stalag XII A, dont il s’évade après trois tentatives infructueuses, au maquis de l’Ariège ; des cuvettes de Ban Som et de Dien-Bien-Phu en Indochine aux djebels algériens ; de Madagascar au Sénégal, il n’avait de cesse de conduire ses hommes (appelés aussi les « lézards verts »).

Proche du musée des troupes de marine, le Mémorial des Guerres en Indochine abrite les corps de milliers de soldats morts pour la France. Il sera la dernière demeure du général Bigeard, qui, comme il le souhaitait, repose désormais entouré par ses compagnons d’armes, morts au combat en Indochine.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 13:45

Le parachutiste guadeloupéen grièvement blessé à Montauban par le tueur en scooter le 15 mars va mieux et peut communiquer par signes.

 

Il est encore loin d’être sorti d’affaire mais il va mieux. Selon un officier chargé de la communication pour le 17e Régiment de génie parachutiste de Montauban, contacté par La 1ère.fr, les jours de Loïc Liber ne sont plus en danger.

« Il est sorti du coma depuis le début de la semaine. Il comprend ce qu’on lui dit et il peut communiquer par signes. Des amis du régiment, ainsi que ses parents bien sûr, se relaient à son chevet, encadrés par des officiers accompagnateurs  » précise le lieutenant du 17e RGP, qui ne peut donner son nom en raison du plan Vigipiratequi a atteint le niveau « écarlate ».

C’est par contre l’incertitude concernant l’évolution de l’état de santé du soldat, touché à la gorge et à la moelle épinière. « Les médecins ne peuvent pas se prononcer pour l’instant. Il est encore trop tôt pour savoir s’il demeurera ou non tétraplégique. Les évolutions diffèrent d’une personne à l’autre » souligne l’officier.

Loïc Liber, 28 ans, est originaire de Trois-Rivières en Guadeloupe. Il s’était engagé dans l’armée il y a cinq ans. Il est hospitalisé actuellement au CHU de Toulouse. 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 13:35

 

Ils ont été abattus parce qu'ils étaient des soldats français

Lors de l'hommage de la Nation aux trois soldats français tués par Mohammed Merah, le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a affirmé, ce mercredi après-midi depuis le quartier du 17ème RGP (Montauban) que « c'était bien des soldats français que l'assassin voulait tuer. Ils ont été abattus parce qu'ils étaient des soldats français, parce qu'ils étaient l'armée française. C'est l'armée française qui a était visée et c'est la République qui a été touchée ». 
« Soldats, c'est aujourd'hui la nation française qui est à vos côtés », a-t-il conclu. 

«Ils ont été abattus parce qu'ils étaient des soldats français»

Le Sirpa terre a diffusé des éléments biographiques et des photos (fournies par leurs régiments) des trois parachutistes assassinés à Toulouse et à Montauban. Les obsèques militaires de ces trois militaires tués par un tireur en scooter, le 11 mars à Toulouse et le 15 mars à Montauban (Tarn-et-Garonne), auront lieu mercredi à 15h dans la caserne du 17e RGP de Montauban, en présence du président Nicolas Sarkozy, de Gérard Longuet, François Fillon, Michel Mercier et Claude Guéant. Le Président aura un entretien avec les familles à 15h45 puis assistera à une réunion à huis clos à la préfecture de la Haute-Garonne.

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Maréchal des logis chef IBN ZIATEN Imad 
1er RTP, 2e escadron de livraison par air Chef d’équipage livraison par air, 
Brevet moniteur TAP. 
Né le 29/07/1981 à Mont St Aignan
Entrée en service le 01/03/2004 (08 ans et 11 jours de service) 
OPEX: Tchad EPERVIER 2008, 2009, 2011 ; RCI 2011; MCD: 2006 Gabon, Réunion 2007 
Divorcé sans enfant

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Caporal CHENNOUF Abel 
17e RGP / Compagnie d’appui 
Né le 03/12/1986 
Entré au service le 06/02/2007 (05 ans et 01 mois de service) 
OPEX: Afghanistan (PAMIR) en 2008 et MCD (Sénégal en 2011) 
Pacsé d’une amie enceinte.

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1er Classe LEGOUADE Mohamed Farah Chamse-Dine 17e RGP / Compagnie d’appui 
Né le 05/05/1988 
Entré en service le 01/06/2010 (01 an et 09 mois de service) 
MCD (Nouvelle-Calédonie 2011), pas d’OPEX 
Célibataire.

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 18:07

Un officier du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban a été tué ce matin en Kapisa. C'est le 75e tué français.

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Le ministère de la Défense vient d'apporter quelques précisions: "Aujourd'hui, dans la matinée, des unités françaises du groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa engagées dans une mission d'appui  d'unités de  l'armée nationale afghane qui effectuaient  une opération de contrôle de zone, ont été violement prises à partie par des insurgés en Kapisa. Au cours des combats, un lieutenant du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban, a été mortellement touché et plusieurs militaires blessés dont trois plus sérieusement. Au cours de cet accrochage plusieurs insurgés ont été tués ou blessés. Les militaires ont été immédiatement évacués et héliportés vers l'hôpital militaire français de Kaboul et l'hôpital américain de Bagram."

L'EMA a précisé que 5 insurgés ont été tués et une dizaine "neutralisés". Les faits se sont déroulés dans la matinée au cours d'une "opération de fouille d'un groupe de maisons" dans une "zone à partir de laquelle les insurgés tirent quelquefois des roquettes sur les bases opérationnelles avancées françaises et afghanes qui sont dans la région".

Ces pertes ont bien été enregistrées lors de l'embuscade pendant laquelle une journaliste de TFI a été légèrement blessé? Je rappelle que Patricia Allemonière, qui accompagnait avec son équipe des militaires français, a été légèrement blessée au cours de l'attaque talibane. "Elle va bien, elle a quelques légères coupures, dues à des éclats de vitre, dont une au menton qui nécessite quelques soins. Mais il n'y a absolument rien de grave. Je lui ai parlé, elle est en forme", a assuré à l'AFP Catherine Nayl, la patronne de l'information de TF1.

 

Le Sirpa Terre vient de communiquer la biographie, officielle mais très éloquente, du lieutenant Valéry THOLY, cet officier du 17e RGP tué ce matin en Kapisa. Agé de 36 ans, il était marié et père de trois enfants de 5, 7 et 9 ans.

"Né le 3 novembre 1975 à Dijon, Valéry THOLY s'est engagé à l'Ecole nationale des sous-officiers d'active en septembre 1997.

Très motivé par le métier des armes, il suit avec enthousiasme sa formation initiale de sous-officier et se voit nommé au grade de sergent le 1er mars 1998. Ayant choisi de servir l'arme du génie, il rejoint le 30 mars 1998, l'Ecole supérieure et d'application du génie (ESAG) à Angers. Le 14 décembre 1998, il est affecté au 31e Régiment du génie à Castelsarrasin en qualité de chef de groupe de combat. Exigeant envers lui-même, toujours calme, il est promu sergent-chef le 1er juillet 2003. Homme de terrain, tourné vers l'action, il rejoint le Centre national d'entraînement commando à Mont-Louis le 1er août 2005 pour occuper les fonctions d'instructeur des techniques commandos. Ses belles qualités humaines et son sens de l'équité lui permettent de s'attacher l'estime immédiate des stagiaires qu'il instruit. Durant cette affectation, il prépare avec rigueur et sérieux le concours d'officier d'active des écoles d'armes qu'il réussit brillamment en 2007.

Promu au grade d'adjudant le 1er août 2007 et nommé aspirant un mois plus tard, il rejoint une nouvelle fois l'ESAG le 3 septembre.

A l'issue de sa formation initiale d'officier d'active, major de sa promotion, il rejoint le 17e Régiment du génie parachutiste à Montauban le 1er août 2008 avec le grade de sous-lieutenant. Après avoir suivi la formation d'équipier commando parachutiste, il est promu au grade de lieutenant le 1er août 2009, et se distingue d'emblée comme un excellent chef du Groupe de commandos parachutistes (GCP) régimentaire. Officier solide et déterminé, soldat particulièrement aguerri et expérimenté, possédant un sens tactique développé, il commande avec charisme et justesse une équipe soudée et extrêmement performante.

Durant ses 13 années de service, le lieutenant THOLY sert successivement en ex-Yougoslavie en 2000, en République de Côte d'Ivoire en 2003, à Djibouti et en République centre-africaine en 2010.

Décoré de la croix de la valeur militaire avec étoile d'argent, de la croix du combattant, de la médaille d'outre-mer avec agrafes « République de Côte d'Ivoire » et « République centre-africaine », de la médaille d'argent de la Défense nationale avec agrafes « génie » et « mission d'assistance extérieure », du titre de reconnaissance de la Nation, de la médaille commémorative française avec agrafe « ex-Yougoslavie" ainsi que de la médaille OTAN « Kosovo », chevalier de l'ordre du Mérite ivoirien, le lieutenant Valéry THOLY est mort au combat au service de la France".

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 12:40

 

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Le P. François Casta, grande figure des aumôniers parachutistes qui avait abordé franchement la question de l’usage de la torture en Algérie dans un ouvrage qui fut interdit, est décédé mardi 23 août à l’âge de 92 ans à Paris.

Cet ancien aumônier, qui avait connu la Seconde guerre mondiale et les guerres d’Indochine et d’Algérie, s’est éteint à l’Institution nationale des Invalides à Paris où il résidait depuis 2006, a précisé dans un communiqué le secrétariat d’État aux Anciens combattants.

Né le 20 août 1919 à Calenzana (Haute-Corse), François Casta, issu d’une famille de militaires, est ordonné prêtre en juin 1943. Engagé comme volontaire en novembre 1944, il est nommé aumônier catholique du 19e bataillon de chasseurs dans la 1re Armée française et est très sérieusement blessé par des éclats d’obus le 13 février 1945 dans le Haut-Rhin.

GRAND-CROIX DE LA LÉGION D’HONNEUR

Volontaire pour l’Indochine, il débarque à Saïgon en mars 1947, et rejoint le 1er bataillon parachutiste de choc. Il se distingue pendant deux années par son courage et son dévouement en Cochinchine et au Tonkin, se révélant un secours moral constant pour tous. Lors d’un second séjour en Extrême-Orient, il est à nouveau blessé au combat le 28 mai 1952 au Tonkin.

En juin 1956, il devient aumônier de la 25e division parachutiste et rejoint l’Algérie pendant plus de quatre années. En 1962, il écrit Le Drame spirituel de l’Armée, un livre qui fut interdit par Pierre Messmer, alors ministre de la défense du général de Gaulle. Dans ce livre, paru finalement en 2009, le P. Casta s’interrogeait sur le problème du comportement chrétien du soldat face à ce qu’on appelait alors « la guerre révolutionnaire », abordant franchement la question de la torture pour en condamner l’usage.

Onze fois cité, le P. Casta avait été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur en 2003. Il était titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme et étoile d’argent, de la Croix de Guerre des TOE avec 2 palmes, 1 étoile d’argent et 3 étoiles de vermeil, de la Croix de la Valeur militaire avec 1 étoile d’argent et 3 étoiles de vermeil.

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 13:11
ETAP : le projet d'externalisation suit son cours
casa CN235.jpg
Largage de paras à partir d'un Casa CN235.

Et dire qu'on entend encore, et qu'on lit encore, que l'école des troupes aéroportée de Pau (ETAP) va être privatisée ou confiée à des mercenaires ! Il est temps de faire le point sur ce dossier qui n'a rien de sulfureux.

Rappel des faits : Vitruve Defence and Security, une société française créée en 2009 et dirigée par Didier Raoul (un ancien du ministère de la Défense) a déposé une offre spontanée en début d'été. Vitruve propose de mettre à la disposition de l'école deux avions pour le largage des stagiaires. Il ne s'agit ni d'externaliser la formation ni de privatiser l'école mais d'éviter d'immobiliser les rares avions de l'armée de l'air (et pour Vitruve de travailler). D'ailleurs, l'armée française utilise déjà les avions de CAE Aviation pour des largages de personnels.

Le dossier déposé par Vitruve est actuellement à l'étude à la mission « achats » du SGA (secrétariat général à l'administration) ; une réponse pourrait intervenir en janvier. Si elle est positive, une évaluation préalable suivra. L'affaire est suivie par Xavier Gandiol, le responsable du pôle externalisation à la SGA.

Vitruve reste confiant, percevant des signaux positifs de la part des parlementaires et espérant trouver auprès d'Alain Juppé un interlocuteur ouvert au projet qui évitera à l'armée de l'air de détacher, chaque semaine, des appareils à Pau.

Sur le plan financier, Vitruve semble avoir atteint ses objectifs. L'entreprise a convaincu ses partenaires financiers : elle pourra donc acheter les deux avions dont elle aura besoin en cas de concrétisation de son offre, un achat estimé à une quarantaine de millions d'euros.

La société aurait, par ailleurs, bouclé une augmentation de capital de 12 millions d'euros, ce qui permettra d'assurer la pérennité de l'entreprise sur les 5 prochaines années. Une communication officielle devrait d'ailleurs être faite le 17 décembre.

Vitruve aurait, par ailleurs, d'autres projets (d'autres offres spontanées ?) qui s'adresseraient aux collectivités locales et au ministère de l'Intérieur.

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Mais au fait, qu’en pense l’Ecole ? Rencontre avec le Colonel de Bertier de Sauvigny qui commande aux destinées de celle-ci.

En poste depuis cet été, le colonel connaît cette "offre spontanée" qui va être étudiée par l’Etat-Major. Les décisions se prennent "en haut". Dans l’hypothèse où celui-ci souhaite aller plus loin, un marché public sera alors ouvert et soumis aux règles de la concurrence. Rien à signaler de plus si ce n’est que l’ETAP est déjà habituée aux externalisations avec l’entretien des bâtiments, des espaces verts et bientôt de la cantine. Les avions, pourquoi pas ? Tant qu’on ne touche pas au cœur de la mission de l’école qui est la formation elle-même.

Si l’ETAP ne possède pas ses avions en propre, l’armée de l’air lui en fournit tous les lundis matin, en provenance des bases de Chartres ou Evreux, pour les lui rendre les vendredis. L’ETAP ne court donc pas après des avions à demeure et, si pour une raison ou une autre, l’armée de l’air ne peut lui prêter d’avions, l’ETAP est déjà coutumière de la location d’avions au privé ; procédure qu’elle pratique avec régularité pour la location de Pilatus et de CASA 212. (ndlr : chez CAE Aviation ou Inter DZ à Lasclaveries). L’emploi d’avions du privé n’est donc pas une nouveauté pour l’Ecole. L’offre de VITRUVE DEFENCE & SECURITY de baser 2 avions en permanence en facturant 150 euros sera cependant analysée en "haut-lieu". 

VITRUVE parle aussi de mettre en place une soufflerie qui est un moyen pratique d’initier les personnels. Reste à voir quel type de soufflerie ? "Entre une F1 et une Clio, il y a quelques différences...". Et puis, il y en a une en cours de réalisation, Flyzone, pas très éloignée puisque prévue à Lezignan Corbières. Coût prévisionnel : 4 millions d’euros.  

L’ETAP n’attend pas après cela pour rester le pôle d’excellence qu’elle est en matière de formation parachutiste militaire en France. Crée en 1947, l’école continue à voir passer d’importants contingents. Ils étaient plus de 4.000 stagiaires en 2009 à effectuer 42.000 sauts sur le camp ASTRA en provenance des 3 armées (terre, air, marine). Il ne faut pas oublier des gendarmes dont des membres du GIGN et des militaires étrangers principalement belges et hollandais.

Les priorités du Colonel de Bertier de Sauvigny sont donc éloignées du PPP. La formation d’abord des stagiaires mais aussi l’arrivée d’un nouveau parachute : l’EPC (ensemble parachute de combat) qui sera mis en place en avril/mai 2011. "Plus confortable, plus dirigeable, il permettra plus de travail sous voile et de transporter plus de charge". Reste maintenant à adapter la pédagogie des moniteurs avant de former les élèves.

Les projets de Vitruve ou d’autres peuvent apparaître, l’Ecole des Troupes Aéroportées de Pau a de beaux jours devant elle. Elle est la seule école militaire parachutiste en France et le vent y est toujours aussi... absent.

A propos, savez quelle est la première chose que fait le Colonel de Bertier de Sauvigny le matin ? Comme vous, comme moi, il regarde le temps qu’il fait. Pas tant pour le plafond nuageux mais plus pour la force du vent...

 


Colonel de Bertier de Sauvigny

 


EPC

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 14:05

Le général Marcel Bigeard s'est éteint ce matin, à son domicile de Toul, vient d'annoncer son épouse. Il avait 94 ans.

L'ancien combattant, grande figure de la Seconde Guerre mondiale et des conflits d'Indochine et d'Algérie, avait déjà été soigné plusieurs jours en mars et en mai au centre hospitalier universitaire de Nancy.


 

Marcel Bigeard est un militaire français, né le 14 février 1916 à Toul. Il a la particularité d'avoir été appelé sous les drapeaux comme 2e classe en 1936 et d'avoir terminé sa carrière militaire en 1976 avec le grade de général de corps d'armée.

Il est de plus considéré comme une des personnalités militaires les plus décorées de France. Ancien résistant, son nom reste associé aux guerres de décolonisation.

Après 6 ans passés à la Société générale comme employé de banque, Marcel Bigeard effectue son service militaire à Haguenau au sein du 23e  régiment d'infanterie de forteresse (23e  RIF).

 Incorporé comme soldat de deuxième classe en septembre 1936, il est libéré avec le grade de caporal-chef en septembre 1938.

 Six mois après sa libération, devant l'imminence du conflit, il est rappelé le 22 mars 1939 au sein du 23e  RIF et est promu sergent. Quand en septembre 1939, les quatre bataillons du 23e RIF deviennent quatre régiments de forteresse, Bigeard est affecté au 79e  RIF dans le sous-secteur fortifié de Hoffen sur la Ligne Maginot.

Volontaire pour les corps francs, il prend la tête d'un groupe de combat à Trimbach en Alsace et devient rapidement sergent chef puis adjudant à l'age de 24 ans.

 Le 25 juin 1940, il est fait prisonnier et passe 18 mois en captivité au Stalag 12A à Limbourg en Allemagne. C'est à sa troisième tentative, le 11 novembre 1941, qu'il parvient à s'évader et à rejoindre la zone libre.     

Volontaire pour l'AOF, il est affecté en février 1942 au camp de Bandia près de Thiès au Sénégal, dans un régiment de tirailleurs sénégalais de l'Armée d'armistice. Nommé sous-lieutenant en octobre 1943, il est dirigé avec son régiment sur Meknès au Maroc.   

Recruté par des parachutistes, il subit une formation commando de 3 mois au Club des Pins près d'Alger puis est affecté avec le grade fictif de chef de bataillon au DGSS.

Officier Jedburgh, avec le titre de délégué militaire départemental, le “commandant Aube” est parachuté en Ariège le 8 août 1944 avec trois compagnons afin d'encadrer l'action des résistants.

A la libération du département le 22 août 1944, les pertes franco-espagnoles sont de 44 tués et blessés tandis que de leur côté, les Allemands déplorent 1 420 prisonniers et 230 tués et blessés.   

Au début de l'année 1945, Bigeard crée puis dirige pendant un semestre l'école régionale des cadres du Pyla, près de Bordeaux, destinée à former des officiers issus des FFI.

Décoré de la Légion d'honneur et du Distinguished Service Order britannique pour ses actions en Ariège, il est finalement nommé capitaine à titre définitif en juin 1945.

Au milieu de l'année 1945, le capitaine Bigeard reçoit le commandement de la 6e compagnie du 23e  RIC à Villingen en Allemagne; désigné pour le corps expéditionnaire en Indochine, le régiment débarque à Saigon le 25 octobre 1945 et participe jusqu'en mars 1946 à la pacification de la Cochinchine. 

Le 8 mars, un détachement de la 2e DB et la 9e  DIC, dont fait partie le 23e RIC, débarquent à Haiphong au Tonkin. 

Le 1er juillet 1946, Bigeard quitte le 23e RIC et forme à Thuan Chau, au sud-est de Dien Bien Phu, une unité constituée de 4 commandos de 25 volontaires chacun au sein du bataillon autonome thaï du Lt-colonel Quilichini. Au retour de ses hommes en métropole, mi octobre 1946, il prend le commandement de la 3e compagnie constituée de 400 hommes environ. Il quitte finalement l'Indochine le 17 septembre 1947 et atterrit 3 jours plus tard à Orly. 

Volontaire pour un second séjour en Indochine, il est affecté le 1er février 1948 au 3e BCCP du commandant Ayrolles à Saint Brieuc et prend le commandement du groupement de commandos parachutistes n° 2.

Quand le 3e  para débarque à Saigon en novembre 1948, Bigeard, qui ne s'entend pas avec son supérieur, parvient à faire détacher son groupement au détachement amarante du commandant Romain-Desfossé à Haiphong. 

Le 1er octobre 1949, Bigeard met sur pied à Son La le 3e bataillon thaï fort de 2 530 hommes répartis en 5 compagnies régulières et 9 compagnies de gardes civils et de supplétifs militaires.

Relevé de son commandement suite à un différend avec l'administrateur de la province, il est muté à Haïduong et prend le 5 avril 1950 la tête du bataillon de marche indochinois qui reçoit, en août, le drapeau du 1er régiment de tirailleurs tonkinois décoré d'une croix de guerre avec palme.

Le 12 novembre 1950, Bigeard embarque à Saigon sur le paquebot La Marseillaise et quitte une nouvelle fois l'Indochine.

 Au printemps 1951, il est affecté à Vannes à la demi brigade coloniale du colonel Gilles et se voit confier le bataillon de passage.

En septembre 1951, il obtient le commandement du 6e BPC à Saint Brieuc et le grade de chef de bataillon en janvier 1952 .

 

Le 28 juillet 1952, Bigeard, à la tête du 6e  BPC, débarque à Haiphong pour son troisième séjour en Indochine et prend ses quartiers à Hanoi.

Le 16 octobre, le bataillon est largué sur Tu Lê et affronte durant 8 jours les régiments des divisions Viet Minh 308 et 312. L'unité se distingue à nouveau lors de la bataille de Na San (parachutage dans la cuvette de Ban Som le 27 décembre 1952), lors de l'opération Hirondelle sur Lang Son le 17 juillet 1953 et lors de l'opération Castor sur Dien Bien Phu le 20 novembre 1953. 

Le 31 décembre 1953, il prend le commandement du GAP n° 4, constitué du du II/1er RCP et du 6e  BPC, et intervient au moyen Laos entre Thakhek et Savannakhet où deux divisions Viet Minh se dirigent. 

Parachuté en pleine bataille sur Dien Bien Phu le 16 mars 1954, Bigeard est nommé lieutenant-colonel lors des combats et devient l'un des héros de la cuvette en combattant avec son bataillon sur les points d'appuis Eliane 1 et 2, mais surtout en co-dirigeant les troupes d'intervention du camp retranché avec le colonel Langlais.

Bigeard est fait prisonnier le 7 mai 1954 lors de la chute du camp. Libéré quatre mois plus tard il quitte définitivement l'Indochine le 25 septembre. 

Le 25 octobre 1955, Bigeard prend le commandement du 3e BPC dans la région de Constantine en Algérie. Le 21 février 1956, le bataillon, devenu entre temps le 3e RPC, réalise la première opération héliportée de l'histoire lors de l'opération 744 en Kabylie.

 

Cette méthode est à nouveau employée en mars 1956 pour la capture des déserteurs de la 3e compagnie du 3e  RTA

Le 16 juin 1956, dans les Nementchas, Bigeard, qui donne l'assaut à une bande rebelle, est grièvement blessé d'une balle au thorax. Rapatrié en métropole, il est décoré le 14 juillet 1956 par le président Coty et reçoit la plaque de grand officier de la Légion d'honneur.

De retour en Algérie, il échappe le 5 septembre à un attentat et est blessé de deux balles dans l'humérus et une dans le foie. 

Au début de l'année 1957, le régiment participe au sein de la 10e DP du général Massu à la bataille d'Alger. La mission des parachutistes est de ramener la sécurité dans la ville et de neutraliser les cellules du FLN de Larbi Ben M'hidi qui ont organisé plusieurs séries d'attentats à la bombe contre des civils dans divers lieux publics d'Alger entre l'automne 1956 et l'été 1957. 

En mars 1957, le 3e RPC se rend dans les massifs au sud de Blida et participe aux opérations Atlas et Agounnenda. Durant l'été, le 3e para arrête 90 % des combattants du FLN dont Taleb Abderrahmane le chimiste des attentats du Milk Bar, de la Cafétéria et de l'Otomatic. 

Le régiment est rappelé en juillet 1957 à Alger à la reprise des attentats. La capture et le retournement de Hassène Guandriche dit Zerrouk, chef de la région d'Alger aboutissent à la neutralisation des deux responsables de la Zone 2, Mourad et Ramel, mais surtout à celle d'Ali la Pointe et à la capture de Yacef Saadi chef militaire FLN de la zone autonome d'Alger. 

Nommé colonel au début de l'année 1958, il quitte l'Algérie le 1er avril et rejoint Paris où Chaban-Delmas, ministre des Armées, lui demande de créer un centre d'instruction des cadres qui voit le jour fin avril près de Philippeville.

Bigeard ne participe pas aux événements du 13 mai 1958, mais dans une interview à Paris-Presse il confie ses états d'âme à Jean Lartéguy ce qui lui vaut le courroux du général Salan et son retour en métropole. 

Après 4 mois passés à Toul, Bigeard repart pour l'Algérie et prend le commandement du secteur de Saida en Oranie le 25 janvier 1959. Il a sous ses ordres environ 5 000 hommes répartis dans le 8e RIM, le 14e  BTA, le 23e  RSM, un groupe de DCA, un régiment d'artillerie, deux groupes mobiles de supplétifs, quelques avions de reconnaissance et deux hélicoptères. 

Suite à une rencontre avec De Gaulle le 27 août 1959, il se voit confier le 1er décembre le commandement du secteur de Ain-Sefra, soit un effectif de 15 000 hommes. 

Passant outre son devoir de réserve il rédige pendant la semaine des barricades en janvier 1960 une proclamation qui est reprise par la presse et la radio et qui lui coute son commandement malgré l'intervention du général Gambiez. 

Il sera accusé plus tard d'avoir pratiqué la torture pendant la guerre d'Algérie par d'anciens membres du FLN mais aussi par d'anciens combattants qui ont fait la guerre à ses côtés (voir L'ennemi intime, documentaire dans lequel témoigne notamment Paul Aussaresses). Il a toujours démenti ces accusations.

De juillet 1960 à janvier 1963, Bigeard prend le commandement du 6e RIAOM  à Bouar en République centrafricaine. 

Après un bref passage à l'école supérieure de guerre de juin 1963 à juin 1964, il prend le commandement de la 25e brigade parachutiste à Pau le 31 août 1964, puis celui de la 20e brigade parachutiste à Toulouse.

Il accède au grade de général de brigade en juillet 1966.    Après une entrevue avec le général de Gaulle, il est nommé au poste de commandant supérieur des forces terrestres au Sénégal et rejoint Dakar le 7 février 1968.   En juillet 1970, Bigeard retrouve Paris et est affecté pendant 10 mois à l'état major du CEMAT. 

  Le 7 aout 1971, il prend le commandement des forces françaises présentes dans l'océan Indien à Tananarive et obtient le 1er décembre 1971 sa troisième étoile. Suite aux manifestations qui secouèrent Madagascar en mai 1972 et qui conduisirent au départ de son président Philibert Tsiranana et à son remplacement par le géneral Gabriel Ramanantsoa, il quitte Madagascar le 31 juillet 1973 avec l'ensemble des forces françaises du secteur.

A son retour en France, il devient de septembre 1973 à février 1974 le deuxième adjoint du gouverneur militaire de Paris. Promu général de corps d'armée le 1er mars 1974, il prend le commandement de la 4e Région Militaire à Bordeaux soit 40 000 hommes dont 10 000 parachutistes. 

 Convoqué par l'Élysée, il rencontre le 30 janvier 1975 le président Valéry Giscard d'Estaing qui lui propose le poste de secrétaire d'État à la Défense rattaché au ministre Yvon Bourges. Il occupe ce poste de février 1975 à août 1976, date à laquelle il remet sa démission.   

Après une courte retraite à Toul et suite au décès accidentel de la candidate UDF, il se présente aux élections et devient député de Meurthe-et-Moselle de 1978 à 1981.

Durant cette première législature il occupera également la fonction de président de la commission de défense. Il est réélu au premier tour en juin 1981 puis en mars 1986.

En 1988, suite à la seconde dissolution de l'assemblée, il est finalement battu par le candidat socialiste de 411 voix.   Il vit désormais dans sa maison de Toul dans laquelle il écrit des livres sur sa carrière militaire et propose ses réflexions sur l'évolution de la France.

Il a recemment déclaré “Je suis le dernier des cons glorieux” (Citation relevé par l'hebdomadaire Marianne)

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 14:00
Le général Bigeard, «modèle» pour l'armée d'aujourd'hui 

 

Le général Bigeard à Toul en 1999.

Le général Bigeard à Toul en 1999. Crédits photo : Eyedea Presse

À défaut d'en avoir été le théoricien, le général Bigeard a mis en pratique les méthodes de la contre-insurrection dont s'inspirent les Américains en Afghanistan.

Dans l'armée de terre de 2010, Marcel Bigeard reste un exemple, un modèle pour les jeunes officiers. S'ils savent que les temps ont changé, ils respectent aussi le parcours exceptionnel de ce fils de cheminot, employé de banque à 15 ans, qui s'est hissé à la force du poignet, par son courage et à sa ténacité, au plus haut niveau de l'armée française.

Si le général Bigeard a pu franchir ces marches, c'est grâce aux circonstances - vingt ans de guerre - mais aussi par son «incroyable rayonnement». «Il in­carnait toutes les grandes valeurs du soldat: l'en­gagement, la vo­lonté et enfin le charisme qui lui permettait de galvaniser ses troupes derrière lui. C'est aussi un homme qui a d'abord et toujours été au service de son pays», commente le colonel Benoît Royal, qui dirige le Sirpa Terre.

 

Un praticien de la guerre révolutionnaire

Héros de presque tous les conflits dans lesquels la France a combattu depuis la Seconde Guerre mondiale, militaire le plus décoré de France, il n'était pas seulement apprécié pour ses exploits militaires mais également pour sa «chaleur humaine». «Bigeard a toujours eu le souci de ses soldats, dont il était très proche. Il se situe un peu dans la tradition d'un Lyautey. Ceux qui l'ont servi tentaient de s'identifier à lui. Son franc-parler et l'intérêt qu'il portait à l'autre l'ont toujours distingué», se souvient un officier général qui l'a bien connu.

Mais, pour les terriens, le général Bigeard «assure surtout la jointure entre l'armée d'hier et celle d'aujourd'hui. Il incarne un type d'engagement résolument moderne». C'est parmi les parachutistes, son corps d'origine, qu'il force le plus le respect. «Bigeard, c'est l'officier para par excellence. Il a su utiliser au mieux cet outil particulier dans toute sa complexité (hélicoptères, mise à terre par assaut, opérations nocturnes…)», commente l'un de ses pairs. Le général qui a sauté sur Dîen Bîen Phu et a été au cœur de la bataille d'Alger inspire toujours, selon lui, l'ac­tion des parachutistes. «Bigeard a su imposer des solutions hors du commun pour résoudre des difficultés dont l'ampleur le dépassait. Dans les unités de paras, où il faut être vif et efficace, savoir agir dans l'immédiat, il est toujours considéré comme un élément référent», poursuit-il.

Aujourd'hui, les circonstances ne sont plus les mêmes puisque les rares guerres que livre la France sont éloignées et limitées dans le temps. Mais alors que le général Petraeus, patron du Commandement central américain et artisan du récent «redressement» irakien, tente d'appliquer les méthodes de la contre- insurrection à l'Afghanistan, beaucoup se souviennent qu'à défaut d'en avoir été un théoricien, comme Trinquier ou Galula, Bigeard fut un praticien de la «guerre révolutionnaire», qu'il a côtoyée en Indochine et en Algérie.

En faisant de la population l'enjeu principal de la guérilla et en occupant au maximum le terrain, la France avait réussi, en Algérie, à venir à bout, au moins militairement, de la rébellion. Des leçons qui peuvent encore servir aujourd'hui, alors que l'armée française se demande, à l'instar des forces britanniques et américaines, comment vaincre dans les guerres contemporaines.

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