Le Groupement Opérationnel de la Légion Etrangère du 2 ème REGIMENT ETRANGER a été créé le 1 septembre 1972 et dissout le 2 septembre 1977.
Le régiment du Sahara 1962 - 1967
Après le cessez-le-feu, en 1962, le 2e REI est envoyé dans la région de Colomb-Béchar. Sa mission principale est de surveiller les sites du Centre interarmées d’essais d’engins spéciaux (CIEES) ; ces sites sont vitaux pour la politique de défense de la France et verront les premiers essais nucléaires et le lancement des premiers satellites.
En 1967, l’ordre d’évacuer le site est donné et le régiment est la dernière unité à quitter le Sud pour la base française de Mers-el-Kébir. Mais la base ferme et le régiment est de nouveau dissous le 31 janvier 1968, lorsqu’il quitte la terre d’Afrique qui l’a vu naître. En juin 1967, à l’expiration des dispositions prévues par les accords d’Evian pour les bases militaires françaises au Sahara, le 2ème REI reçoit pour nouvelle mission : la défense terrestre de la Base navale française de Mers-el-Kébir.
Mais la transformation de cette base en escale aérienne interrompt la mission du 2ème Etranger. Le Régiment est rapatrié sur la métropole où il sera dissous, pour la deuxième fois de son existence, le 31 janvier 1968 à minuit.
La création du groupement de Légion étrangère le 1er septembre 1972, entraîne la reconstitution du 2ème RE en Corse, qui comprend un groupement d’instruction et un groupement opérationnel. Ce dernier appartenant à la force terrestre d’intervention, participe au système des compagnies tournantes et aux actions extérieures. En 1976, le départ du groupement d’instruction laisse le régiment face à ses seules missions opérationnelles.
Les éléments du 1er Etranger installés en Corse sont regroupés au sein du Groupement de la Légion en 1972 et redonnent ainsi vie au 2e Etranger. Celui-ci regroupe alors le Groupement d’instruction de la Légion étrangère (GILE) et le
Groupement opérationnel de la Légion étrangère (GOLE).
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En 1977, le GILE est rattaché au 1er RE et le 2e RE conserve toute la partie opérationnelle.
C’est le temps de l’entraînement, des compagnies tournantes, et de l’engagement opérationnel. En 1977, le GOLE est dissous et le régiment réorganisé.
En 1980, le régiment reçoit de nouveaux matériels (les VAB), et reprend l’appellation de 2e REI. En 1983, alors que le régiment est engagé au Liban, ses hommes apprennent, pendant leur séjour, qu’ils ne reverront pas la Corse et que le retour se fera directement dans leur nouvelle garnison, à Nîmes. Vous avez pus remarquer que au fur et a mesure des tranformations le nom changeras plusieurs fois en RE ou REI mais rest néenmoins le Deuxieme Régiments tout au long de son histoire
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Historique du monument de Saïda
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Monument aux Morts (de Saïda) : "U munimentu di a Légion". Ce monument, appelé aussi "monument de la Légion étrangère", est situé place Bir-Hakeim. Il a avait été ramené de Saïda par la Légion étrangère en 1962 (il fut confié à la Ville de Bonifacio le 23 juin 1963), un an environ après l’installation de ce régiment à Bonifacio, où il devait résider 23 ans. Le monument est bâti sur un socle en granit comportant deux éléments en bronze grandeur nature ainsi qu’une plaque : un soldat, drapeau déployé et épée tendue avec, à ses pieds, un lion accroupi. Après son départ définitif de Bonifacio, la Légion étrangère en fit cadeau à la ville, en témoignage de reconnaissance envers la population pour l’accueil que celle-ci lui avait réservé.
Historique : Le monument de Saïda est dédié à tous les morts des unités ayant participé à la conquête de l’Algérie : Chasseurs, Spahis, Zouaves, Tirailleurs, Légionnaires etc...A l’origine, il avait été érigé sur la place principale de la ville de Saïda en Algérie. Lorsque la décision fut prise d’installer la Légion étrangère en Corse (Corte et Bonifacio) c’est l’unité de la Légion en garnison à Saïda qui procéda au démontage du monument afin de le ramener dans l’île. L’Etat-Major devait choisir Bonifacio comme lieu d’implantation de la stèle, à charge pour la municipalité de l’époque (dirigée par Don-Mathieu Tramoni) d’aménager une petite place (aujourd’hui place Bir-Hakeim) où le monument serait installé, en dehors de la caserne Montlaur. Le granit et les tailleurs de pierre pour le socle furent fournis par un entrepreneur (M. Brunelli) alors que tous les travaux étaient pris en charge par la Légion sous la direction du Lieutenant-Colonel Olivier Orsini, qui commandait le bataillon de Bonifacio (900 militaires).
A noter qu’au début des années 1990, alors que la Légion trangère était définitivement partie de Bonifacio pour Nîmes, il fut à un moment donné question d’un transfert de la stèle dans le Gard. Ce projet souleva quelques polémiques. Plusieurs personnalités (dont le commandant Orsini), de nombreux organismes, et notamment la section des Anciens Combattants, intervinrent. Ainsi, le monument, selon la promesse faite une vingtaine d’années auparavant, demeura finalement à Bonifacio.
Depuis la Légion étrangère est partie nous laissant en souvenir ce beau monument qui a failli tout de même être transféré à Nïmes.