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  • georgespapy
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !

CITATION

 

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Légion qui m'a tant apporté
  Toi qui m'a tant aidé a devenir homme
Nous seuls pions que nous sommes
Tu nous a promis un avenir
C'est celui de te servir
Pour faire honneur à la patrie
Et pouvoir servir notre pays
Nous qui étions hommes d'actions
Tu nous a offert ta maison et tes missions
Certaines dures a terminer
Mais nous y sommes arrivé
Par notre seule volonté
Que tu as su nous faire développer .


Honneur à la légion étrangère ,
et à tous mes anciens camarades .

_


 

 

 

 

 

 

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INFOS LEGION

     

Nouveau père Légion

Départ du Général BOUQUIN

 

 

 

Le capitaine Benoît Dupin du 2e  régiment étranger de génie (2e  REG) de Saint-Christol,

est décédé au cours d’une opération de reconnaissance dans la vallée d’Alasay, en Afghanistan.

 

Capitaine Benoît Dupin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie du capitaine Benoît Dupin

______

 

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I - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE L’OPÉRATION

1-1 Type d’opération

Mise en sûreté et évacuation de ressortissants européens.

1-2 Mandat

Opération française visant à prévenir le massacre des populations civiles européennes. La France n’est pas liée avec le Zaïre par des «accords de défense» mais par des «accords de coopération militaire».

1-3 Durée de l’opération

mai 1978 - juin 1978

1-4 Zones ou pays concernés

Zaïre

1-5 Situation géopolitique

Vaste comme l’union européenne (2 345 000 km2), mais dix fois moins peuplé (50 millions en 1980), l’ancien Congo belge est en proie, depuis son accession à l’indépendance, en 1960, à toute une série de secousses sanglantes et à la dictature caricaturale du président Mobutu. Comme de nombreux pays africains, l’entité politique «Congo-Zaïre» est une composition artificielle et l’unité nationale n’a jamais été concrétisée. Le pays compte prés de 250 ethnies. La réalité géographique fait apparaître le Zaïre comme un ensemble désarticulé et manquant de cohérence. A la fin des années 70 les «gendarmes katangais» ex partisans de Tschombé, réfugiés en Angola, soutenus et formés par les Soviétiques et les Cubains, envahissent le Katanga devenu Shaba. En mars et avril 1977, ils seront refoulés par mille cinq cent soldats marocains acheminés à Kolwezi par une douzaine d’avions C 160

fournis par la France. En 1978, prendre Kolwezi, c’est frapper le Zaïre dans ses richesses minières (cuivre et cobalt) et frapper directement les puissances coloniales en les obligeant à «lâcher» Mobutu.

La distance entre Kinshasa et Kolwezi est de l’ordre de 1.300 kilomètres. La durée de vol pour le largage était estimée à 3heures 30.

En 1978, la population blanche de Kolwezi compte environ 2.500 personnes, celle de Lubumbashi de l’ordre de 4.000 et Likasi 2.000.

 

1-6 Caractéristiques de l’opération

Contexte de l’intervention

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Le 13 mai 1978, l’information selon laquelle plus d’un millier de rebelles katangais1 ont attaqué l’aéroport de Kolwezi et occupent cette ville est confirmée à Paris par le chef de la mission militaire française de coopération au Zaïre, le colonel Gras. Ce dernier demande l’envoi d’un bataillon parachutiste français en mesure de participer directement à une intervention au Shaba. Le 14 mai, six coopérants militaires français sont enlevés par les rebelles à Kolwezi. La détérioration de la situation, ainsi que la situation de la population européenne soumise à de très violentes exactions, conduisent la France à décider l’intervention du 2ème REP.

Une opération aéroportée (OAP) est planifiée par la mission de coopération (opération LEOPARD) le 20 mai matin. Après divulgation du secret de l’opération, sur les antennes de radio France International et en raison de l’impossibilité de mettre sur pied un plan d’opération commun avec les Belges, le colonel Gras décide d’avancer l’OAP, la seule chance de surprise résidant dans la vitesse d’exécution.

Règles d’engagement

Légitime défense et ouverture du feu uniquement sur les éléments qui se seront révélés hostiles par des tirs.

Organisation du commandement.

Le colonel Gras, chef de la mission militaire française au Zaïre (armée de Terre), est désigné comme commandant de l’opération BONITE. Il dépend directement du chef d’état-major des armées (CEMA). Il assume lui-même le commandement de l’opération. Le colonel Erulin, chef de corps du 2ème REP, est le commandant des troupes aéroportées (TAP).

Moyens engagés

Outre le 2ème REP au complet, l’assistance militaire technique (AMT)/Zaïre et trois équipes du 13ème RDP participent à cette opération. Par ailleurs des moyens aériens (transport et chasse) participent aux diverses phases de BONITE.

Effectifs moyens par armée

Armée de terre : 7102 (tous personnel de carrière et sous contrat)

1 «Gendarmes katangais» regroupés au sein du Front de Libération Nationale du Congo de Nathanaël Mbumba

2 Ne sont pas comptabilisés les personnels de l’AMT/Zaïre également engagés dans l’opération

 

Corps d’appartenance

2ème REP ; 13ème RDP (trois équipes liaison longue distance)

Matériels majeurs

Avions : 4 C160 français, 4 C130 zaïrois, escadron de Mirage zaïrois (pilotés par des français)

A partir du 24 mai le 2ème REP aura reçu la totalité de ses véhicules (GMC + Marmons + Jeeps).

Une station radio 1 KVA et une station radio 400 W.

II - CHRONOLOGIE

2-1 Planification

L’opération est planifiée par la mission de coopération au Zaïre qui soumet son plan à l’état-major des armées (EMA). En dépit de nombreux contretemps, le début l’opération reste prévue le vendredi 19 mai matin. L’idée de manoeuvre vise à prévenir le massacre de la population européenne et pour ce faire à s’emparer des quartiers résidentiels de Kolwezi par un largage de parachutistes au centre de la ville, à reprendre ensuite le contrôle de l’aéroport et à nettoyer les cités périphériques. Le REP sera largué en deux vagues. Aucune coordination préalable n’a pu se faire avec les forces belges également engagées sur cette ville.

L’armée de Terre a été chargée d’assurer le soutien logistique et administratif de l’opération BONITE.

2-2 Montée en puissance

Le 17 mai 1978, le 2ème REP est placé en alerte GUEPARD à six heures en vue d’une action au Zaïre.

Il est mis sur pied sur le type suivant :

- une compagnie de commandement d’appui et des services (CCAS), dont une section de mortiers de 81 à 116 hommes et un renfort soutien à 4 ;

- quatre compagnies de combat à 138 ;

- une section d’éclairage régimentaire à 36.

Le régiment est articulé en un premier échelon à 639 et un deuxième échelon à 69 incluant la majeure partie des conducteurs. Le premier détachement du REP arrive le 18 soir à Kinshasa. Il est engagé dès le lendemain.

 

2-3 Phases de déploiement

Le 19/05 : largage de la première vague sur Kolwezi et aérotransport de la deuxième vague sur l’aérodrome de Kamina. Conquête des premiers objectifs. Le saut de la deuxième vague est annulé et reporté au 20/05 matin. Le REP contrôle l’ancienne ville de Kolwezi, la partie ouest de la nouvelle ville et a pris pied dans la cité Manika.

Le 20/05 : largage de la 2ème vague, poursuite du nettoyage de la ville nouvelle, de la cité Manika et des lisières ouest de l’ancienne ville. Début de l’évacuation des européens par les forces belges. Ces dernières quitteront la ville le 22/05 après le départ des derniers européens.

Du 21 au 27/05 : le régiment poursuit les actions de nettoyage et se déploie sur Likasi et Lubumbashi.

Les 28 et 29/05 : arrêt des opérations offensives. Le gros du régiment fait mouvement sur Lubumbashi. La 3ème compagnie et la section mortiers restent à Kolwezi. Installation de la section d’éclairage et de renseignement (SER) au pont de Lualaba.

2-4 Désengagement

Le rapatriement du 2ème REP est effectif à partir du 6/06. Il est étalé sur plusieurs jours afin de permettre la relève par un contingent marocain à Kolwezi et sur le pont de Lualaba. Le 15/06, départ de Lubumbashi des derniers éléments du REP. Le régiment a été aérotransporté du Zaïre en Corse par 15 appareils de l’US Air Force (13 C141 «Starlifters» et 2 C.5A «Galaxy»).

A partir de juin, et à l’issue de longs pourparlers diplomatiques, déploiement de la force d’intervention interafricaine au Zaïre (FINITAZ)3.

III - DISPOSITIF / DÉPLOIEMENT

3-1 Dispositif de l’opération

1ère phase : Les forces de l’opération BONITE sont initialement regroupées à Kinshasa. Une première vague est acheminée sur Kolwezi pour être larguée dans la foulée tandis que la seconde est aérotransportée sur Kamina pour être larguée en fin de journée. Le colonel Gras dispose d’un PC volant. La situation incertaine au sol incite le commandant des TAP a différer le largage le lendemain matin (20 mai).

2ème phase : Après s’être saisi de tous ses objectifs dans Kolwezi, le REP laisse, à partir du 21 mai la ville aux forces belges afin d’éviter des méprises fâcheuses pour les deux contingents.

Il se déploie alors sur la périphérie de la ville et sur des objectifs proches.

3ème phase : Le REP ayant réalisé sa motorisation se déploie hors de Kolwezi.

4ème Phase : L’ensemble du régiment est regroupé sur Lubumbashi hormis une compagnie et la section mortier qui restent à Kolwezi.

3-2 Cartographie

ZAIRE 78

La cartographie donnée pour l’opération reposait sur des cartes au 1/250 000 et des plans directeurs de la ville.

ZAIRE78 1

Les cartes disponibles se sont avérées difficilement utilisables en raison de leur échelle, de l’inexactitude ou de l’imprécision de la planimétrie. Les plans directeurs (en nombre restreint) ont été très utiles pour les actions dans Kolwezi ainsi que sur la périphérie immédiate de la ville. Un combat de rue ne peut se faire qu’à l’aide de plans directeurs récents et précis, disponibles en nombre très élevé (jusqu’à l’échelon groupe de combat).

 

IV - BILAN DE L’OPÉRATION

4-1 Opérationnel

Cette opération a été un succès au plan militaire. Première opération aéroportée d’envergure depuis l’opération de Suez, elle a été réalisée dans des conditions particulièrement délicates (délais très courts, météo défavorable, avions et parachutes américains, nombre d’avions insuffisant, incidents de navigation, imprécision des informations sur le sort de la population européenne et sur le volume de l’adversaire). En outre elle a mis en évidence la remarquable souplesse, la rapidité de réaction et la faculté d’adaptation d’une unité projetée à plusieurs milliers de kilomètres de la métropole et engagée dans la foulée avec une efficacité totale. Après la mise à terre et la saisie des objectifs, les destructions opérées par les rebelles sur de très nombreux véhicules civils et militaires ainsi que le manque de carburant ont entravé la motorisation rapide des unités. Ces difficultés ajoutées au manque d’appui aérien ont notoirement limité la portée des premières opérations à un rayon d’une dizaine de kilomètres et interdit une exploitation rapide sur les axes de fuite des rebelles.ZAIRE3.jpg

L’adversaire abandonnera le terrain avec des pertes significatives ; un millier d’armes seront récupérées dont deux automitrailleuses légères (AML) et plusieurs tonnes de munitions de tous calibres ainsi que d’importants documents. Enfin, plusieurs centaines d’européens seront libérés et évacués.

BONITE a également mis en relief la faiblesse de la France pour ce qui concerne les moyens aériens nécessaires à la projection de ses forces, bien qu’à cette époque, elle soit déjà engagée significativement sur d’autres théâtres extérieurs.

4-2 Pertes humaines

5 tués, 15 blessés.

4-3 Pertes matérielles

2 lance-roquettes anti-char (LRAC), des armes et quelques postes radio perdus au cours du largage du 19/06.

4-4 Enseignements tirés

- La mise en alerte (ainsi que la mise sur pied du REP) s’est effectuée dans d’excellentes conditions. Les plans de mise sur pied se sont révélés particulièrement adaptés et au point.

- Les conditions d’engagement ne permettaient qu’une manoeuvre rapide et en force, basée sur l’exploitation de l’effet de surprise.

- La phase aéroportée de l’opération a été placée sous le signe de la souplesse, de l’improvisation et d’un constant souci d’adaptation aux circonstances. Les conditions difficiles de cette OAP mettent en relief le fait que celle-ci n’ait pu s’effectuer et se dérouler normalement que grâce à la parfaite maîtrise des techniques aéroportées par les cadres et à une instruction en profondeur et à un entraînement poussé des légionnaires.

- Les combats dans la ville de Kolwezi se sont caractérisés par des actions le plus souvent décentralisées jusqu’au niveau section, face à un adversaire important en nombre mais désorienté par la puissance et le rythme du régiment.

- Des éléments d’arrière-garde importants (5 à 6 compagnies renforcées) installés sur le pourtour de la ville ont opposé des résistances significatives. Leur réduction a nécessité l’engagement de groupements de la valeur de deux unités élémentaires. Les résultats rapides et décisifs ont été obtenus par de larges manoeuvres bénéficiant d’appuis et utilisant à fond les caractéristiques du terrain.

- Le régiment a sauté avec des dotations correspondant à quatre jours de combat. Elles ont constitué un minimum indispensable pour ce type de mission.

- La motorisation du REP, dés la mise à terre, avec des véhicules de récupération a accru la capacité opérationnelle du régiment en donnant au chef la possibilité de balancer rapidement ses moyens et de marquer ainsi son effort. Ce procédé doit être utilisé systématiquement.

- Si, globalement les transmissions ont donné satisfaction à l’intérieur du régiment, les relations avec l’extérieur ont connu de nombreuses difficultés.

- Dans le domaine Santé, le stock de médicaments GUEPARD s’est révélé inadapté et insuffisant.

Sa composition n’était pas adaptée à ce type d’engagement.

- La coordination avec les forces belges s’est faite laborieusement et ce problème important n’a pu être résolu qu’à partir du 20/05. Il a fait apparaître des divergences dans les missions de chacun et a failli être à l’origine de méprises et de pertes importantes dans les rangs du 2ème REP.

- Dés le 21 mai de très nombreux représentants des presses écrites, parlées et télévisées, nationales et internationales, ont séjourné à Kolwezi et à Lubumbashi. Outre la charge et la gêne occasionnées par cette présence, l’opération BONITE a mis en évidence la nécessité de disposer d’une équipe spécialisée, chargée des relations avec la presse.

In fine, cette opération a mis en évidence qu’un PC régimentaire ne peut assumer à lui seul toutes les tâches que requiert ce type de mission (liaison avec le centre opérationnel des armées, coordination avec les autres forces, logistique, relation avec la presse, etc.). Dans cette logique la présence d’un échelon organique supérieur (ECSI4) eut été souhaitable.

 

 

 

 

 

 

 

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