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  • georgespapy
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !

CITATION

 

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Légion qui m'a tant apporté
  Toi qui m'a tant aidé a devenir homme
Nous seuls pions que nous sommes
Tu nous a promis un avenir
C'est celui de te servir
Pour faire honneur à la patrie
Et pouvoir servir notre pays
Nous qui étions hommes d'actions
Tu nous a offert ta maison et tes missions
Certaines dures a terminer
Mais nous y sommes arrivé
Par notre seule volonté
Que tu as su nous faire développer .


Honneur à la légion étrangère ,
et à tous mes anciens camarades .

_


 

 

 

 

 

 

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Nouveau père Légion

Départ du Général BOUQUIN

 

 

 

Le capitaine Benoît Dupin du 2e  régiment étranger de génie (2e  REG) de Saint-Christol,

est décédé au cours d’une opération de reconnaissance dans la vallée d’Alasay, en Afghanistan.

 

Capitaine Benoît Dupin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie du capitaine Benoît Dupin

______

 

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                                                                                          Mon Colonel, cher Hans,

Né enfant de KARLSRUHE sur la rive allemande du Rhin, tu décèdes à 63 ans à peine, fils de France, après avoir choisi, la voie de l’Honneur et de la Fidélité, à la Légion étrangère.
Elle était pour toi une deuxième famille, avec celle que tu avais fondée avec Danièle, et vos enfants Audrey, Marlène et Marc.
Ces deux familles, tes proches, tes amis gardois sont ici réunis dans une même ferveur pour te dire leur affection, leur amitié, leur fidélité.
La famille légionnaire tu lui as consacré 37 années de ta vie d’adulte ; mais tu ne l’as, en fait, jamais plus quittée depuis ce jour du mois de novembre 1965, où pas encore âgé de 19 ans, tu frappes à la porte de la Légion étrangère, avec ton ami et frère d’armes de toujours Klaus SCHIED. Tu suis le cycle de l’instruction en CORSE, dans cette île qui marquera ton destin professionnel et familial.
Ta solide constitution physique, ton volontariat pour les parachutistes, qui te semblent le plus à même d’étancher ta soif d’action et ton goût de l’effort, te font désigner pour le 2e Régiment étranger de parachutistes, basé à BOU SFER en ALGERIE, sur cette terre qui a vu naître la Légion étrangère et qu’elle a façonné avec sa sueur et son sang.
Jeune légionnaire parachutiste, tu es désigné pour servir à la CAE, dans la section de mortier. Dans cette spécialité qui requiert force physique, précision et rigueur, tu vas faire merveille sous l’autorité de l’adjudant -chef SCHLEGEL, celui qui t’a tout appris dans l’art de cet arme d’appui incomparable dans le combat d’infanterie.
A l’été 1967, tu accompagnes le drapeau du 2e REP qui quitte définitivement l’ALGERIE, pour rejoindre CALVI, en CORSE.
Ton enthousiasme, ta disponibilité, ta compétence te valent d’être promu caporal à 22 ans.
Chef de pièce de mortier de 81, tu fais partie de la section d’appui de l’EMT 1, projeté au TCHAD, en avril 1969, pour une mission qui durera un an dans le sahel et le désert tchadien. Cette opération marque le retour au combat des légionnaires parachutistes après la fin de l’Algérie française. Tu y connaîtras le baptême du feu en appuyant au plus près, les camarades de la 1ère compagnie durement accrochés, au cours de l’engagement qui verra la grave blessure au combat du Lieutenant PIETRI, présent aujourd’hui pour cet hommage.
C’est à ce moment que je te rencontre, lorsque, lieutenant, je rejoins le 2e REP et la 2e compagnie, unité spécialisée dans le combat en montagne. Bien que n’appartenant pas à la même unité, Hans EBERLE est facilement identifiable tant son comportement dans les avions, en manœuvre, où sa présence et son efficacité sont patents, sur les terrains de sport, où son allure de « kaiser » à la Franz BECKENBAUER, en font très tôt une figure incontournable dans un régiment où la concurrence est sévère.
Ce brillant comportement te vaut d’être désigné pour le peloton d’élèves sous-officiers.
En Corse, dans cette île où l’on apprécie les hommes d’honneur, tu noues des relations amicales, mais c’est une jeune continentale venue passer quelques jours de congé autour du golfe de Calvi qui retiendra ton attention en cet été 1970. En 1972, tu épouses Danièle qui s’installe à Calvi dans la cité qui rassemble la plupart des cadres mariés. Nos enfants y ont partagé les mêmes aires de jeu.
Promu sergent-chef en 1974, tu restes inamovible à la section de mortiers de la CAE, toujours prêt pour la bataille, comme tu aimes à le chanter avec tes camarades.
En 1976, après dix années de service au 2e REP, tu es désigné pour servir, toujours dans la spécialité mortier lourds dont tu es un maître, à la 13e DBLE, pour un séjour de deux ans à DJIBOUTI , pendant la période difficile de la transition vers l’indépendance de ce territoire parmi les plus chauds du globe. Tu y seras promu adjudant.
Réaffecté au 2e REP, sous-officier supérieur, maîtrisant l’art du commandement grâce à ton autorité naturelle toujours teintée d’un grand sens de l’humain, tu n’hésites pas à te remettre en question en préparant le concours des Officier d’Active des Ecoles d’Armes, que tu réussis brillamment.
A 35 ans, nommé sous-lieutenant, tu commences une carrière d’officier. Bien qu’ayant opté pour la nationalité française tu décides de continuer à servir sous le statut d’officier à titre étranger pour rester fidèle à ton engagement initial. « Legion für immer » disais-tu.
Tu restes fidèle aussi au 2e REP, où tu commandes la plus importante section du régiment, la section de mortiers lourds qui compte plus de 60 gradés et légionnaires. C’est à cette période, que chef du bureau opérations et instuctio, je te retrouve toujours aussi dynamique et précis dans la préparation opérationnelle de cette section qui se classera toujours en tête des évaluations grâce, en particulier, à ton savoir-faire unique du raid héliporté qui est autant une épreuve de force qu’un ballet bien réglé. Pendant l’opération MANTA, dans l’est du TCHAD, en 1984, sous les ordres du colonel Bernard JANVIER, la SML sera au top niveau. Il en sera de en même, l’année suivante en République Centrafricaine.
Promu capitaine en 1986, tu prends le commandement de la 3e compagnie d’engagés volontaires du 4e Régiment étranger, dont le capitaine, le fanion et un piquet te rendront les honneurs. Ta réussite est totale dans ce commandement où ton expérience de Képi Blanc, permet de tirer le meilleur des jeunes légionnaires dont tu assures la formation initiale avec une pédagogie parfaitement adaptée. A force de persévérance tu auras la satisfaction d’inaugurer la ferme de RAISSAC, creuset de la formation à la vie en campagne des engagés volontaires de ta compagnie.
A l’issue de ton temps de commandement, tu es à nouveau affecté à la 13e DBLE au poste d’officier spécialiste des techniques aéroportées. Ta longue carrière de parachutiste trouve dans cette fonction très pointue son aboutissement.
Au mois d’août 1990, tu rejoins le 2e REI qui se prépare à partir en opération dans le Golfe. Le général Yves DERVILLE, chef de corps du 2e REI à cette époque, donnera son témoignage sur cette page de ta vie.
Au début du mois octobre 1993, nous nous retrouverons dans le chaudron de SARAJEVO, où je suis affecté comme général, commandant du secteur.
Hans EBERLE y exerce, depuis quelques mois, les fonctions de chef du quartier général de PTT BUILDING, immeuble qui abrite l’état-major du commandant du secteur de SARAJEVO et un patchwork de services de l’ONU et d’ONG qui assurent la survie de la population assiégée et harcelée par les tirs depuis plus de 18 mois. Dans une situation aussi tragique il parvient par ses talents de communicateur, son sens des relations humaines, sa rigueur tempérée d’humour combinant sabir « légion » et « onusien », à faire cohabiter en bonne harmonie, dans une promiscuité incroyable, les centaines de personnes concentrées dans cette tour de Babel. Sa présence rassurante dans ce poste très délicat m’ôtera un souci non négligeable. Il sera un de mes fidèles confidents dans une situation très tendue. Son départ sera unanimement regretté tant des militaires que des employés civils locaux ou internationaux.
A ton retour de mission, tu es nommé chef de bataillon et affecté au 3e REI en Guyane française où tu exerces les délicates fonctions d’officier de sécurité. Ta connaissance intime de l’état d’esprit des légionnaires sera unanimement appréciée.
De retour en France, tu es nommé chef du bureau instruction du 1er RE à AUBAGNE, où tu deviens le maître des cérémonies traditionnelles à la « maison mère » et le gardien du maintien de son aptitude opérationnelle.
Promu lieutenant-colonel, grade le plus élevé dans ton statut, tu exerceras pendant deux ans les fonctions de commandant en second du Détachement de Légion étrangère de Mayotte dans l’océan Indien.
En novembre 2002, le jour de ton 56e anniversaire, après plus de 37 années de service ininterrompus à la Légion étrangère, dont 18 années au 2e REP, où tu as servi comme Képi Blanc, sous-officier et officier, tu atteins la limite d’âge de ton grade et pars en retraite.
Même si pour toi les nécessités du service ont toujours pris le pas sur la vie de famille, tu as su bâtir grâce à la disponibilité de Danièle un foyer stable où Audrey, Marlène, puis Marc ont fait la joie et le bonheur de leurs parents, avant d’élargir à leur tour le cercle de famille au milieu duquel Hans était si fier et heureux d’évoluer.
Même si vos liens avec l’Allemagne restent très forts, les horizons ensoleillés que vous avez connus sur quatre continents vous manquent, de même que la proximité avec la Légion étrangère. C’est pourquoi vous décidez de vous installer dans le Gard, à POULX.
Dans cette cité accueillante, le style et le charisme de Hans, empreints de franchise et de courtoisie, de rigueur et de chaleur, lui valent une intégration très rapide parmi la population et le monde des anciens combattants dont il devient une figure incontournable ; en outre il peut se ressourcer régulièrement auprès de ses chers camarades légionnaires du 2e REI à Nîmes.
Tout naturellement, les anciens légionnaires très nombreux dans la région viennent le chercher pour assumer la présidence de l’AALE de Nîmes en février 2008. En quelques mois, avec une générosité et un enthousiasme intacts, tu redonnes un deuxième souffle à cette amicale qui compte désormais une centaine de membres et qui est présente sur tous les champs d’action du monde combattant et de la solidarité légionnaire.
Pourtant dans ce ciel sans nuage, tu perçois les premiers signes d’une douleur sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, mais comme à l’accoutumé confiant dans ton corps d’athlète, tu n’y prêtes guère attention. Pour la saint Michel 2008, nous ferons ensemble l’ascension du Lac de NINO, en CORSE, avec un groupe d’anciens légionnaires parachutistes qui accompagnent le 2e REP dans sa montée vers la haute route de l’île.
A partir du printemps 2009, malgré la douleur parfois lancinante, tu conserves le moral inoxydable du légionnaire, capable de plaisanter en toutes circonstances avec ton entourage .Tu continues de mettre en pratique le code d’honneur en assistant les camarades affligés d’infirmités plus lourdes. Pour eux tu avais toujours un mot de réconfort.
Je te vois encore debout et boute-en-train, pour la Saint Michel des 2 et 3 octobre 2009, à CALVI. Ce sera ton chant du cygne.
Dans la longue lutte contre la maladie qui s’est achevée le 23 avril, fête de la Saint Georges, patron de nos camarades cavaliers du 1er REC, tu as pu compter jusqu’au dernier moment sur ta famille, tes amis et tes camarades de la légion.
En te rendant cet ultime hommage, Mon Colonel et cher Hans, il leur revient sûrement en mémoire un de nos chants de tradition : « Ich hatt einen kameraden », « J’avais un camarade ».
Nous sommes en deuil, et présentons à ta famille nos condoléances les plus amicales. Au moment où tu vas retrouver ceux qui t’ont précédé dans la lumière de l’au-delà, nous n’oublierons ni ta joie de vivre, ni ton courage de soldat des troupes d’assaut, ni ta dignité face à la maladie. Tu as marqué notre mémoire à jamais « Mein Gott ».
Que saint Antoine et saint Michel que nous avons si souvent invoqués ensemble t’accueillent auprès du Très Haut.
A Dieu Hans.

Allocution du général de corps d’armée (2s) André SOUBIROU,
aux obsèques du lieutenant-colonel Hans EBERLE,

 

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