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  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !
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CITATION

 

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Légion qui m'a tant apporté
  Toi qui m'a tant aidé a devenir homme
Nous seuls pions que nous sommes
Tu nous a promis un avenir
C'est celui de te servir
Pour faire honneur à la patrie
Et pouvoir servir notre pays
Nous qui étions hommes d'actions
Tu nous a offert ta maison et tes missions
Certaines dures a terminer
Mais nous y sommes arrivé
Par notre seule volonté
Que tu as su nous faire développer .


Honneur à la légion étrangère ,
et à tous mes anciens camarades .

_


 

 

 

 

 

 

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Nouveau père Légion

Départ du Général BOUQUIN

 

 

 

Le capitaine Benoît Dupin du 2e  régiment étranger de génie (2e  REG) de Saint-Christol,

est décédé au cours d’une opération de reconnaissance dans la vallée d’Alasay, en Afghanistan.

 

Capitaine Benoît Dupin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie du capitaine Benoît Dupin

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 23:48

La Nation a rendu un dernier hommage, vendredi 22 février 2013 aux Invalides, à l’adjudant Harold Vormezeele du 2e régiment étranger de parachutistes (2eREP) de Calvi, mort pour la France au Mali trois jours plus tôt

 

 

Dans la cour d’honneur des Invalides à Paris, la communauté militaire, les proches, des représentants de l’État, des anonymes et avec eux la France entière ont célébré la mémoire de ce soldat, second militaire tombé au combat au Mali au cours de l’opération Serval.

Monsieur Jean-Yves Le Drian rend hommage à l'adjudant Harold Vormezeele, dans la cour d'honneur des Invalides, le 22 février 2013 - Crédits : CCH Z. Boncourre/SIRPA Terre

 

L’adjudant Vormezeele a été tué lors de combats menés contre des groupes terroristes au Mali, « pour défendre sur le sol malien notre sécurité et notre liberté », avait précisé monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense dans un communiqué.

L’adjudant Vormezeele a été fait chevalier de la Légion d’honneur par le ministre de la Défense. Plus tôt dans l’après-midi, lors d’une cérémonie intime, le général Ract Madoux, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT) avait remis à notre camarade, promu au grade supérieur à titre posthume, la croix de la valeur militaire à l’ordre de l’armée et la médaille militaire.

« Chaque fois que la marche funèbre retentit dans la cour d’honneur des Invalides, […] c’est aussi le deuil de l’institution militaire, touchée dans sa chair par le sacrifice de l’un des siens, l’un des nôtres. C’est surtout l’hommage solennel de la Nation toute entière, affectée par votre sacrifice […].

Adjudant Vormezeele, votre parcours en témoigne, vous êtes un beau guerrier. […] Je tiens à exprimer à votre famille la solidarité de la Nation française. Vous aviez fait le choix de lier votre destin à celui de la France. Naturalisé en 2010, vous êtes mort pour la France, l’un de vos deux pays avec la Belgique […].

Et c’est aujourd’hui la France rassemblée, qui se recueille dans le souvenir de votre sacrifice, et qui réaffirme sa détermination la plus totale à continuer le combat contre le terrorisme où qu’il se trouve. Ce combat est à jamais le vôtre », a déclaré monsieur Le Drian lors d’un éloge funèbre solennel.

Civils et militaires de l’armée de Terre tiennent à formuler à nouveau leurs condoléances à la famille et aux proches de l’adjudant Vormezeele. Notre communauté partage leur deuil et s’associe à leur douleur.

Eloge funèbre de l’adjudant Harold Vormezeele

Adjudant Harold VORMEZEELE,

Chaque fois que la marche funèbre retentit dans la cour d’honneur des Invalides, ce n’est pas seulement la douleur des proches qui se fait entendre – famille, frères d’armes et amis, étreints par la douleur de perdre un être cher. Cette marche funèbre, c’est aussi le deuil de l’institution militaire, touchée dans sa chair par le sacrifice de l’un des siens, l’un des nôtres. C’est surtout l’hommage solennel de la Nation toute entière, affectée par votre sacrifice, mais rassemblée par votre nom – celui d’un légionnaire qui avait fait le choix de la France.

*

Le 11 janvier dernier, le président de la République, chef des armées, engageait la France au Mali, en réponse à un appel à l’aide du président TRAORE. Il s’agissait alors de contrer une offensive djihadiste sans précédent, qui menaçait l’Etat malien dans son existence même et la sécurité de nos ressortissants. Dès les premières heures, qui furent particulièrement dures, un premier soldat français, le chef de bataillon Damien BOITEUX, trouvait la mort dans des conditions héroïques. Mais dès les premières heures aussi, nos forces, déployées comme le dernier rempart de l’Etat malien, remportaient des succès décisifs, salués par la communauté internationale dans son ensemble. Depuis plus d’un mois, ce sont plusieurs milliers de nos soldats qui luttent âprement, aux côtés des forces maliennes et africaines, contre ces groupes djihadistes détiennent nos otages et pour la libération du Nord Mali.
Adjudant VORMEZEELE, vous étiez l’un d’entre eux.

*

Né le 24 juillet 1979 en Belgique, c’est à l’âge de 19 ans que vous choisissez d’entrer dans la Légion étrangère comme engagé volontaire. A l’issue de votre formation initiale, vous intégrez le 2e régiment étranger de parachutistes. Le jeune grenadier voltigeur que vous êtes ne tarde pas à entrer en action, puisque moins de deux mois après votre arrivée à Calvi, vous partez pour la Bosnie - Herzégovine.
Nous sommes à l’automne 1999, vous êtes déployé dans le cadre de l’opération SALAMANDRE. Le 14 octobre 1999, vous vous distinguez une première fois : confronté à une population agressive, vous faites preuve d’un sang-froid exemplaire, vous montrant imperturbable face aux provocations, et évitant ainsi tout affrontement. Pour votre action, vous êtes cité.
Vous devenez opérateur radiographiste. Les missions se succèdent : Gabon d’octobre 2000 à février 2001, Djibouti d’août à décembre 2001, Nouvelle-Calédonie de décembre 2002 à avril 2003. Légionnaire sérieux et motivé, vous vous distinguez par votre excellente condition physique et un investissement remarquable. Manifestant un fort potentiel, vous intégrez alors la section des commandos parachutistes. Et en 2005, c’est naturellement que vous devenez sergent, intégrant ainsi le corps des sous-officiers.
Engagé en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération LICORNE à l’hiver et au printemps 2006, en qualité d’équipier commando parachutiste, vous vous y distinguez à deux reprises. Notamment au début du mois de mai, lorsque vous obtenez des renseignements importants sur les modes opératoires et les caches d’armes des coupeurs de routes, dans le secteur de Duékoué. Vous contribuez ainsi, de manière décisive, au succès du déploiement des forces en zone de confiance. Pour cette action, vous êtes cité.
Après une projection en République Centrafricaine dans le cadre de l’opération BOALI, vous partez une première fois pour l’Afghanistan, de janvier à mai 2008. Vous réalisez alors une excellente mission comme équipier commando parachutiste. De janvier à juillet 2010, vous êtes engagé une deuxième fois dans le cadre de l’opération PAMIR.
Durant ce nouveau mandat, vous vous distinguez à plusieurs reprises. Le 22 mars 2010, lors d’une mission de reconnaissance, vous participez à la capture d’un insurgé. Puis, le 26 mars, pris sous un feu nourri, vous ripostez parfaitement et vous vous engagez, avec vos camarades, dans une manoeuvre offensive, mettant en échec l’embuscade ennemie. Le 11 mai, enfin, lors d’un accrochage près du village de PASHAKARI, vous avez permis, par des tirs nourris et efficaces, la rupture de contact d’un auxiliaire sanitaire et d’un blessé. C’est au cours de cette deuxième mission dans les montagnes afghanes que vous êtes promu sergent-chef.
En février 2011, à Djibouti, vous participez à une campagne de sauts à ouverture commandée retardée ; effectuant des manoeuvres de dérive sous voile, de jour comme de nuit, dans un contexte interarmées, vous démontrez alors une très grande maîtrise technique.
Projeté une troisième fois en Afghanistan, comme équipier commando parachutiste au sein de la Brigade La Fayette, de juin à octobre 2011, vous vous distinguez tout particulièrement le 7 août au cours de l’opération WHITE STORK 3. Alors qu’une section est durement prise à parti, avec plusieurs blessés, vous vous déplacez avec courage sous le feu des insurgés, pour rejoindre les positions amies. En neutralisant l’assaillant, en appuyant efficacement la rupture de contact, vous facilitez ensuite le retour des blessés et de l’un de vos camarades, mort au combat.

*

Lorsque le 23 janvier dernier, vous êtes acheminé en Côte d’Ivoire dans le cadre du « GUEPARD », vous avez déjà passé quatorze années, près de la moitié de votre vie dans la Légion.
Dans la nuit du 27 au 28 janvier 2013, avec votre unité, vous sautez en parachute sur la ville de Tombouctou. Légionnaire particulièrement expérimenté, chef d’un groupe commando, vous menez dans les trois semaines suivantes plusieurs actions décisives.
Mardi 19 février, peu avant 11 heures, vous partez en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar des Ifoghas. A une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, votre section est prise à parti par des groupes terroristes. Au cours de ces combats d’une grande violence, vous êtes mortellement blessé.

*

Adjudant VORMEZEELE, votre parcours en témoigne, vous êtes un beau guerrier. Pendant quatorze années, vous avez servi la France, ses intérêts vitaux et ses valeurs, sur beaucoup de théâtres, en vous illustrant à de nombreuses reprises par vos qualités militaires et humaines. Vous avez ainsi été cité quatre fois : à l’ordre de la brigade, avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze, en mars 2008 ; à l’ordre du régiment, avec attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, en février 2009 ; à l’ordre de la division, avec attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, en octobre 2011 ; enfin, depuis hier, à l’ordre de l’armée, avec attribution de la croix de la valeur militaire avec palme de bronze. Au-delà de ces citations, l’énergie, la motivation et le courage que vous avez montrés tout au long de ces années, font entrer votre exemple dans le coeur de tous nos militaires, et singulièrement celui de nos légionnaires.
Au nom du président de la République, je tiens à exprimer à votre famille la solidarité de la Nation française. Vous aviez fait le choix de lier votre destin à celui de la France. Naturalisé en 2010, vous êtes mort pour la France, l’un de vos deux pays avec la Belgique, dont je salue l’engagement à nos côtés au Mali. Et c’est aujourd’hui la France rassemblée, qui se recueille dans le souvenir de votre sacrifice, et qui réaffirme sa détermination la plus totale à continuer le combat contre le terrorisme où qu’il se trouve. Ce combat est à jamais le vôtre.

 


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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 23:43

Le 19 février 2013, peu avant 11h00, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes. Au cours de cette action, un soldat français a été mortellement touché.

Immédiatement, les éléments pris à partie ont été appuyés par un renfort au sol et par la patrouille blindée qui a riposté au canon de 105 mm. 
Simultanément, une patrouille de deux Mirage 2000D, en mission d’appui au profit des troupes au sol dans la zone, est intervenue et a détruit deux nids de mitrailleuses lourdes. 
Une QRF du GAM s’est déployée sur zone. Les échanges de tirs se sont poursuivis pendant plusieurs heures et ont permis de fixer une partie des éléments terroristes
La veille, près de 150 soldats français et maliens lançaient l’opération Panthère dans le massif de l’Adrar. Cette opération vise notamment à désorganiser les groupes terroristes et à démanteler les sanctuaires terroristes. A cette occasion, deux importants dépôts de munitions ont été détruits par des frappes aériennes dans ce secteur. Cette action des forces françaises a permis de localiser des éléments terroristes dans leur sanctuaire, de les poursuivre et de neutraliser plus d’une vingtaine d’entre eux. 
Le soldat français tué au cours de cette opération est un sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi.

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:02
Présentation de l’opération Serval

Le 11 janvier 2013, les autorités maliennes demandent à la France son appui pour arrêter l’avancée de groupes terroristes en direction de Bamako et les repousser vers le Nord. La France lance en quelques heures une opération militaire en appui des forces armées maliennes.

L’opération, baptisée Serval, conduite à la demande des autorités maliennes et en accord avec l’ONU, vise trois objectifs :

  1. Aider les forces armées Maliennes (FAM) à arrêter la progression des groupes terroristes et à les repousser tout en assurant la sécurité des populations civiles,
  2. Aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté, tout en assurant au gouvernement malien notre soutien à la permanence de ses institutions,
  3. Faciliter la mise en œuvre des décisions internationales en permettant le déploiement rapide de deux missions internationales : la mission internationale de soutien au Mali (MISMA) sous l’égide de l’Union Africaine (UA) et de la CEDEAO, et la mission de formation de l’armée malienne de l’Union Européenne (EUTM). 

L’intervention française a débuté dans l’après-midi du 11 janvier par des raids aériens. Cette action décisive a stoppé immédiatement l’avancée des groupes terroristes.

Après les opérations conduites du 26 au 28 janvier 2013 qui ont permis de reprendre le contrôle de la boucle du Niger, sur Tombouctou et Gao, les forces françaises, maliennes et africaines appuient les autorités maliennes dans leur reprise du contrôle des zones autrefois occupées par les groupes terroristes.

Pour chasser les terroristes du Mali, quelques milliers de militaires français sont aujourd’hui engagés dans l’opération Serval aux côtés de leurs frères d’armes africains. Les pays africains de la CEDEAO doivent à terme mettre sur pied une force constituée de 4 bataillons et du soutien et des appuis nécessaires.

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Opération Serval: point de situation du 21 février

Point de situation sur les opérations depuis le lundi 18 février 2013 jusqu’au 21 février 18 heures.

 

Les opérations aériennes se sont poursuivies, notamment dans les régions de Bourem et du massif de l’Adrar avec près de 80 sorties. Une vingtaine a été dédiée aux frappes aériennes et a permis la neutralisation de groupes terroristes et la destruction de plusieurs dépôts de munitions. Un peu plus d’une trentaine de sorties a été consacrée au transport de nos forces et de nos matériels. Le reste au soutien des opérations.

Une relève de 3 des 6 Mirage 2000D présents à Bamako a été effectuée le 20 février avec à des aéronefs venus de France.

Au sol, l’opération Serval poursuit sa phase offensive qui vise à désorganiser les groupes terroristes et à les déloger de leurs sanctuaires.

Ainsi, l’opération sur Bourem s’est poursuivie toute la journée du 19 avec des reconnaissances sur les rives du Niger et dans les villages jouxtant l’axe Bourem-Gao. Au bilan, cette opération aura permis la découverte de 3 m3 de médicaments volés par les groupes terroristes à l’hôpital de Gao, de plusieurs caches d’armes et la capture de trois BM 21, d’un 122D30 et la destruction de plusieurs munitions.

Au Nord du pays et depuis le 18 février, les soldats français et maliens ont débuté leurs actions offensives dans le massif de l’Adrar avec l’opération Panthère.

Le 19 février 2013, les éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée, en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kms au sud de Tessalit ont essuyé des feux nourris de la part de l’ennemi.

Ces éléments ont immédiatement riposté au canon de 105mm, appuyés par une patrouille de Mirage 2000D. Deux nids de mitrailleuses lourdes et plus d’une vingtaine de terroristes ont été neutralisés. Durant cette action, le sergent-chef Harold Vormezeele a été tué ; il appartenait à la section de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi.

Le 20 février, en début d’après-midi, un nouvel engagement a eu lieu avec les éléments français dans la poursuite de cette opération engagés dans l’Adrar permettant la neutralisation d’une dizaine de terroristes grâce à l’engagement combiné des troupes au sol et des hélicoptères Tigre du groupement aéromobile de la force Serval.

Le 21 février en début de matinée, un véhicule s’est élancé dans la cour d’une maison transformée en dépôt de carburant civil et située à proximité de l’aéroport de Kidal. Ce véhicule a provoqué une explosion et a causé la mort du gardien de la maison et du terroriste à son bord. Aucun civil ou soldat français n’a été blessé.

A Gao, en fin de matinée, des échanges de tirs ont eu lieu en ville entre les forces armées maliennes et des groupes terroristes infiltrés. Ces derniers, se sont retranchés dans l’ilôt administratif de la mairie et du palais de justice. Les forces armées maliennes appuyées par la QRF (1 section de VAB, une compagnie de VBCI et 2 hélicoptères Gazelle du GAM) du GTIA 2 sont parvenues à neutraliser une quinzaine de terroristes. Un élément du génie est intervenu afin de neutraliser des charges explosives. Deux soldats français ont été très légèrement blessés au cours de cette action. En fin d’après-midi la situation était redevenue calme dans la ville de Gao. Les forces armées maliennes ont repris leur dispositif de sécurité. Quatre soldats maliens auraient été blessés au cours de cette opération.

Par ailleurs, au cours de la journée, le check point aux sorties nord de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu’il était harcelé sporadiquement par des groupes terroristes. Deux d’entre eux ont été tués.

A Ménaka et à Tombouctou, les patrouilles de sécurité se poursuivent dans les villes et leurs abords afin de renforcer le contrôle de zone.

Aujourd’hui, s’est tenue à Bamako, une réunion extraordinaire du Comité restreint des chefs d’Etat-major de la CEDEAO dans la cadre de la montée en puissance de la MISMA. Les contingents togolais et sénégalais ont rejoint respectivement Sevare et San.

Ce sont près de 4000 militaires français qui sont déployés au Mali. A leurs côtés, près de 5400 soldats des forces africaines (MISMA et tchadiens) et les forces armées maliennes complètent ce dispositif afin de permettre au gouvernement de recouvrer son intégrité territoriale et de désorganiser les groupes terroristes et démanteler leurs sanctuaires.

 

Combat violent à GAO : la force Serval engagée aux côtés des FAM

22 février

Jeudi 21 février, un élément d’alerte de la force Serval, en appui des forces armées maliennes (FAM), a mené un combat violent contre les terroristes dans le quartier administratif de Gao. En coordination avec les autorités maliennes, les forces françaises ont été engagées auprès des forces territoriales de Gao et au côté du bataillon malien sous les ordres du colonel major Dacko. Les FAM ont rapidement déployé un dispositif de sécurité autour du quartier administratif de la mairie et du palais de justice, interdisant les accès aux check points.

 

D’après des renseignements, les terroristes seraient entrés dans la ville la veille au soir, par le quartier des pêcheurs, en traversant le fleuve Niger. Pendant plus de cinq heures, les soldats ont fait face, par le feu, aux terroristes retranchés dans la mairie jusqu’aux abords du Niger. L’ennemi a finalement été neutralisé grâce aux tirs conjoints des forces maliennes et françaises. L’élément d’alerte de la force Serval s’est désengagé en début de soirée, bien après le contrôle du quartier par les FAM. Le bilan fait état d’une quinzaine de terroristes qui ont été mis hors de combat dont plusieurs portaient des charges explosives autours de la ceinture.

Aujourd’hui encore, les militaires français sont revenus dans le centre ville de Gao, en appui des FAM, pour reconnaître la zone autour de la mairie, afin de vérifier que l’ennemi n’y est plus présent et qu’il ne reste pas de traces d’explosifs.

iamgecombatgao soldatmalien

 

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 10:35

 Les 800 hommes du Mali appartiennent aux : 
- 21e RIMa renforcé par un escadron du 1er REC 
- 2e RIMa 
- 3e RPIMa et 1er RHP qui arment l’escadron blindé en provenance d’Abdijan (parti samedi et arrivé mardi matin) à Bamako. Cet escadron serait en train de faire mouvement vers le nord. D'autres sources font état de mouvements d'unités franco-maliennes de Niono vers Diabali. Ces mouvements sont en cohérence avec une déclaration du CEMA, lors du point presse du ministre : l'amiral Guillaud n'avait pas écarté l'engagement des blindés français à l'ouest.

Ils arment aussi un état-major tactique. A eux s’ajoutent des éléments des forces spéciales (autour de 200 ?).

L'escadron du REC expédié du Tchad attend aussi ses véhicules. Avec un peu de chance et grâce à l'aide des C-17 britanniques et canadiens et des gros porteurs US, ils devraient bientôt être en mesure de rouler vers le nord. 

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 22:10

À la Légion étrangère, Noël est la fête de famille par excellence. Quelques jours précédents la nuit de Noël, les légionnaires se retrouvent autour de challenges sportifs où chacun donne le meilleur de lui-même pour faire triompher sa compagnie dans un esprit d’émulation plutôt que de compétition.

 

Le 24 au soir, officiers, sous-officiers et légionnaires se rassemblent dans les régiments autour de crèches, de cadeaux, de chants, de sketches et d’un repas pris en commun. Là, Noël dépasse le cadre religieux car la diversité des origines des légionnaires enrichit fortement ce moment de volonté de paix. Noël est alors fêté avec ferveur et enthousiasme. Aux quatre coins du monde, partout où une unité Légion est présente, cadres et légionnaires communient ensemble pour célébrer cet instant précieux et faire une pause solennelle, offrant à chacun un répit bien mérité avant de commencer une nouvelle année.

Souvent loin de chez lui, de sa “famille de sang”, quand elle existe encore, le képi blanc s’offre autour de ses chefs, et avec ses camarades, un peu de cette chaleur familiale laissée derrière lui. Lors de cette veillée de Noël, Monsieur légionnaire, festoie, chante, s’amuse, reçoit et offre des cadeaux, au sein de sa “famille de cœur”, cette “famille d’adoption” avec laquelle il partage tout, le meilleur comme le pire. 

La Légion étrangère possède cette capacité à maintenir une forte cohésion, un esprit de corps bien marqué. Cette “force morale”, c’est bien l’âme de la Légion étrangère, une communauté vivante d’hommes dans laquelle chacun a sa place. La Légion est une grande famille qui n’oublie jamais les siens, ni au combat, ni dans la vie.

 

Mot du rédac'chef N° 750  

  http://www.kbmagazine.com/index.php?block=0&titre=kepi-blanc-depuis-1947

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 22:03

En 1962, le 1er Régiment Etranger quittait Sidi Bel Abbes pour venir s’installer dans la belle cité provençale d’Aubagne. Après 119 années de présence sur la terre algérienne, la Maison mère de la Légion étrangère commençait ainsi une nouvelle page d’histoire.

 

Ce sont ces 50 ans de présence au pied du Garlaban que les légionnaires du 1er Etranger ont voulu fêter en cette fin d’année 2012 pour témoigner à la cité de Pagnol sa reconnaissance de les avoir si bien adoptés.Les festivités ont été organisées en lien étroit avec la municipalité : une prise d’armes au centre-ville suivie d’un défilé  marquait le point d’orgue de ces rencontres avec la population.

 

Les légionnaires sont également allés rencontrer les jeunes Aubagnais dans leurs quartiers en disputant un tournoi de football qui a permis de se côtoyer dans l’effort. Une course commune aux enfants des écoles et aux coureurs de l’ATHLEG (équipe élite de course à pied de la Légion étrangère) agrémentée de nombreuses activités a permis également au régiment de montrer sa grande polyvalence avec des démonstrations de TIOR (Techniques d’Intervention Opérationnelles Rapprochées), des ateliers pédagogiques, une prestation de la Musique de la Légion étrangère, etc. 

Enfin, dans la plus pure tradition de Noël, les légionnaires ont préparé une crèche au cœur de la ville pour ouvrir un peu de leur âme si belle à ceux qui les entourent ;  c’est un des cadeaux qu’ils voulaient tout naturellement offrir à la population en signe de reconnaissance. Cette crèche, ouverte au public, jusqu’au 25 décembre retrace l’histoire de ces 50 années de vie commune.

Source : 1er Régiment étrangère
Crédits photographiques : Légion étrangère

 

 

 


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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 21:56

Le retrait programmé des armées françaises, engagées en Afghanistan depuis 2008, s’accélère. Plus de 2 000 hommes et 2 000 tonnes de matériel ont déjà quitté le pays. Pour mener cette manœuvre logistique à son terme, soit à l’été 2013, la liberté d’action et la sécurisation des zones sont des conditions essentielles.

 

Le processus d’allégement des forces françaises a débuté dès 2011. En mai 2012, François Hollande, président de la République et chef des armées, demande l’accélération du mouvement. Au cours de l’année 2012, les armées ont procédé au retrait d’environ 2 100 soldats et de 2 000 tonnes de matériel. Pour permettre aux convois de rejoindre Kaboul, la sécurisation des zones et des axes est un élément primordial. Une sécurisation principalement menée par la Task Force La Fayette 6 (TFLF 6), commandée par le général de brigade Hautecloque-Raysz ( voir l'interview) entre le 14 avril et le 25 novembre 2012, et composée des Groupements tactiques interarmes (GTIA) SteelWild Geese et  du Bataillon d’hélicoptères.

Un convoi de matériel emprunte l’axe Vermont pour rejoindre Kaboul

De mai à juillet, les opérations tactiques se sont enchaînées pour maintenir la sécurité de l’axe Vermont, seul itinéraire praticable entre Tagab et Kaboul. En avril, «l’insurrection menait des actions de harcèlement dans la zone de Tagab », explique le colonel de Larouzière, commandant le GTIA Steel.  Avant de débuter le retrait de Tagab, les sous-GTIA de Tagab et Nijrab ont appuyé des opérations de combat de l’armée nationale afghane (ANA), en Kapisa. Le but : créer une bulle de sécurité autour de la FOB afin d’effectuer le retrait dans des conditions sécuritaires optimales. « En cinq mois, quarante opérations ont été montées et nous sommes allés plus de trente  fois au feu », résume le capitaine H., commandant d’unité du sous-GTIA de Tagab. Et le colonel de Larouzière d’ajouter : « Nous allions au contact pour perturber l’insurrection et la désorganiser. En menant avec l’ANA jusqu’à vingt-deux opérations par mois, nous avons pris le dessus.»

Mi-août, 700 hommes ont effectué parfois deux convois par jour, avec l’appui d’hélicoptères, pour emporter le matériel vers Nijrab ou Kaboul. Deux cent cinquante containers d’environ 10 tonnes chacun et des véhicules blindés (représentant chacun un UAT, une unité à transporter) ont transité sur l’axe Vermont.

La manœuvre de transport revient aux hommes du Bataillon logistique (BATLOG) de Kaboul. Pour le colonel Laurent,  adjoint au soutien interarmées, « une telle manœuvre log n’a pas été conduite depuis l’opération Daguet ». Mi-octobre, 350 UAT étaient parvenues à Kaboul.

La zone de transit de Kaboul est le point d’entrée et de sortie du matériel. « Le matin, nous devons organiser la formation du convoi vide partant récupérer des containers sur la FOB de Nijrab. Simultanément, un autre convoi, plein celui-ci, quitte l’aire de transit pour rejoindre la zone de stockage sur l’aéroport de Kaboul. Ceci 2 à 3 fois par jour avec un minimum de 6 à 8 véhicules. Pour protéger les camions logistiques, il faut des blindés et des combattants », indique le capitaine B., commandant le peloton de transport et de manutention. Chaque matériel et véhicule est « silcenté », c'est-à-dire numéroté : « le SILCENT, système d’information logistique centralisé, permet d’identifier chaque colis avec un suivi informatique », indique le capitaine B.

Le sous-groupement maintenance adapté au théâtre est chargé de « déséquiper » les véhicules blindés du matériel opérationnel (filets antiroquette, brouilleurs…). Ensuite, tous les véhicules, le matériel et les conteneurs sont dératisés, désinsectisés et désinfectés. « Ce plan de maitrise sanitaire opérationnelle est obligatoire pour ne pas importer de maladies en France », explique le colonel Laurent.

Après cette boucle tactique, une boucle stratégique se met en place. L’ Afghanistan n’a pas de façade maritime. « La voie aérienne est la plus sûre et la plus rapide », poursuit le colonel Laurent. Le matériel sensible ou rare (pièces aéronautiques, matériel sanitaire…) s’envole par Antonov pour rejoindre la France. Le reste du fret est envoyé vers un port du golfe Persique. Ce fret rejoindra la France par voie maritime dans un délai de 2 à 8 semaines. Depuis le 1er mai, 262 rotations ont permis le rapatriement de matériel et de personnel. 

A l’été 2013, la France aura atteint son objectif.  La Force Internationale d’assistance et de sécurité comptera environ 500 soldats français contre 3600 au 1er janvier 2012. Ils continueront leur mission au sein du détachement Epidote, de l’hôpital médico-chirurgical militaire français, sur l’aéroport militaire international de Kaboul et dans les états-majors de l’Otan.

Le général Éric Hautecloque-Raysz a commandé le dernier mandat de la Task Force La Fayette du 14 avril 2012 au 25 novembre 2012.
Dans le cadre du désengagement,  quelles missions la Task Force La Fayette 6 a-t-elle mené ?

Nous devions désengager la Kapisa et  la Surobi. Cela signifiait : préparer notre succession, assumer notre responsabilité en termes de sécurité et remplir notre contrat envers les forces de la coalition.

Après avoir transmis un maximum de savoir-faire aux forces de sécurité nationale afghanes et donné une capacité opérationnelle élevée, le transfert d’autorité et de responsabilité a été conduit. Les mentors des OMLT (operational mentor and liaison team), appelés maintenantMilitary advisory teams, et des POMLT, aujourd’hui Police advisory teams, vont continuer ce travail de conseil. Nous devions également conserver la sécurité acquise en Kapisa. Nous avons alors maintenu la pression sur l’insurrection, en appui des forces afghanes. Cela avait 2 buts : relâcher la contrainte que faisait peser les insurgés sur nos bases et gagner de la liberté de mouvement sur l’axe Vermont. Cette menace étant contenue, nous pouvions opérer le retrait dans des conditions normales.

Depuis votre dernier mandat, en 2010, comment la situation a- t- elle  évolué ?

Les forces afghanes sont à présent à même de remplir la mission de sécurisation. La 3e brigade de l’armée nationale afghane (ANA), forte de 4 700 soldats, mène des opérations interarmes de manière autonome.

La Kapisa et la Surobi disposent chacune d’ un chef pour leur force de sécurité. Ils ont sous leurs ordres une police nationale, une police locale et une gendarmerie mobile.

Nous avons œuvré pour la mise en place d’un dispositif d’alerte et d’intervention au niveau du centre de coopération des opérations (OCCP) qui rassemble l’ensemble des responsables provinciaux de la sécurité.

Ce qui a changé, enfin, depuis 2010, c’est la nature même du mandat : le retrait progressif a modelé notre action sur le terrain. Pour l’ensemble du personnel de la Task Force, je suis passée d’une logique de mandat à celle de mission.

Que restera – t – il à faire après le retrait français ?

Il faudra stabiliser la capacité opérationnelle des forces afghanes. Ce sera le rôle des équipes d’assistance américaines mises en place auprès de la 3e brigade de l’ANA et de l’OCCP. Nous étions en période estivale, l’insurrection était très active. Pourtant, le travail des soldats afghans, avec le soutien des militaires français, a permis de contenir cette insurrection dans une zone limitée. L’armée et la police auront à continuer cette lutte contre les insurgés.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 14:45
Placer des espions au bon endroit, exploiter la rancoeur populaire et attaquer les soldats français aux moments vulnérables: les rebelles talibans ont expliqué à l'AFP la recette qui a, selon eux, précipité la fin des opérations de combat françaises en Afghanistan.
Placer des espions au bon endroit, exploiter la rancoeur populaire et attaquer les soldats français aux moments vulnérables: les rebelles talibans ont expliqué à l'AFP la recette qui a, selon eux, précipité la fin des opérations de combat françaises en Afghanistan.
La fin d'un cycle entamé en 2007, lorsque M. Sarkozy décide d'envoyer l'armée française, jusque là principalement cantonnée au maintien de la paix à Kaboul, un peu plus au nord-est, dans la province de Kapisa et le district voisin de Surobi, à la demande des Américains qui dirigent la force de l'Otan (Isaf).
La fin d'un cycle entamé en 2007, lorsque M. Sarkozy décide d'envoyer l'armée française, jusque là principalement cantonnée au maintien de la paix à Kaboul, un peu plus au nord-est, dans la province de Kapisa et le district voisin de Surobi, à la demande des Américains qui dirigent la force de l'Otan (Isaf).
Après un attentat suicide fatal à cinq des leurs le 13 juillet 2011, consigne est donnée aux Français de "ne plus aller au fonds des vallées". A partir de l'automne, "ils ne sont plus sortis que rarement de leurs bases", affirme Bilal.
Après un attentat suicide fatal à cinq des leurs le 13 juillet 2011, consigne est donnée aux Français de "ne plus aller au fonds des vallées". A partir de l'automne, "ils ne sont plus sortis que rarement de leurs bases", affirme Bilal.AFP - Placer des espions au bon endroit, exploiter la rancoeur populaire et attaquer les soldats français aux moments vulnérables: les rebelles talibans ont expliqué à l'AFP la recette qui a, selon eux, précipité la fin des opérations de combat françaises en Afghanistan.

20 janvier 2012. Un soldat afghan, Abdul Sabor, retourne son arme contre des soldats français et en tue cinq sur une base militaire de la province de Kapisa.

Ses liens avec les talibans n'ont jamais été avérés, mais l'incident débouche sur une divine surprise pour les rebelles: à Paris, le président Nicolas Sarkozy évoque aussitôt un retrait anticipé des troupes françaises combattantes, qu'il fixera à 2013, au lieu de fin 2014 comme prévu par l'Otan.

En mai, son successeur, François Hollande, l'avance à fin 2012. Mardi, dix mois jour pour jour après l'attaque d'Abdul Sabor, la France a quitté la Kapisa, achevant officiellement sa mission de combat dans le pays.

La fin d'un cycle entamé en 2007, lorsque M. Sarkozy décide d'envoyer l'armée française, jusque là principalement cantonnée au maintien de la paix à Kaboul, un peu plus au nord-est, dans la province de Kapisa et le district voisin de Surobi, à la demande des Américains qui dirigent la force de l'Otan (Isaf).

La zone est un carrefour stratégique, mafieux et infiltré par les insurgés talibans et du Hezb-e-Islami, héritiers pour certains des moudjahidines anti-soviétiques des années 1980 qui imprégnèrent la région de leur islam conservateur et de leur allergie viscérale à toute invasion étrangère.

La France le découvre dans le sang: en août 2008, peu après son arrivée en Surobi, dix de ses soldats sont tués, pris au piège d'une embuscade.

"Ils ne connaissaient pas le terrain, alors que nous, nous savions exactement où les piéger, comme les Soviétiques auparavant", explique à l'AFP "Bilal", ancien moudjahidine aujourd'hui commandant taliban en Kapisa, où il dit disposer de plus de 200 hommes "disponibles" en cas de besoin.

Chargés de traquer les rebelles sous l'autorité des Américains -- détestés par une partie de la population après onze ans de conflit -- les Français essuient bombes artisanales, embuscades et attentats suicide.

Les insurgés disent disposer d'un large réseau d'informateurs, y compris, soulignent-ils, via des soldats afghans qui travaillent avec l'Isaf mais soutiennent en secret leur croisade anti-occidentale. "Au moindre mouvement français en Kapisa ou en Surobi, nous étions informés", assure à la fois Bilal et un haut responsable taliban en exil au Pakistan. Quant aux kamikazes, "nous appelons un numéro spécial fourni par notre commandement central, qui fait venir des candidats au martyre", raconte-t-il. "On ne sait rien d'eux, mais ils sont notre arme fatale".

Le nombre de morts français bondit: 3 en 2007, 11 en 2008 et 2009, 16 en 2010, puis 26, année record, en 2011, la plupart en Kapisa. Au delà des actes de guérilla, les insurgés -- 250 en hiver, 500 en été selon l'armée afghane -- ne sont pas en position de contester aux quelque 2.500 Français l'autorité sur ces zones.

Mais à Paris, le pouvoir politique veut éviter les bains de sang et s'interroge sur un possible retrait anticipé, que certains gradés jugent pourtant risqué, et qui représenterait par ailleurs, en ces temps de crise, une économie substantielle, la mission afghane ayant coûté 500 millions d'euros en 2012.

Après un attentat suicide fatal à cinq des leurs le 13 juillet 2011, consigne est donnée aux Français de "ne plus aller au fonds des vallées". A partir de l'automne, "ils ne sont plus sortis que rarement de leurs bases", affirme Bilal.

Mais le danger gagne bientôt l'intérieur des bases, avec la multiplication d'attaques de policiers ou soldats afghans contre ceux de l'Isaf, qui admet qu'au moins une minorité sont envoyés par les talibans. "Nous contactons nous même les soldats que l'on pense capable de mener ces attaques", assure le taliban Bilal.

L'armée française assure de son côté n'avoir eu "aucun soupçon d'infiltration rebelle". Mais certains faits restent troublants. Le 9 juin, quatre soldats français sont tués par un kamikaze très bien renseigné qui les cueille à la sortie de leur véhicule alors qu'ils viennent juste de s'arrêter dans un village de Kapisa.

Les Français sont encore engagés dans des projets de développement civils en Kapisa jusqu'à 2016. Malgré le "lourd passif" des dernières années, les rebelles n'excluent pas un jour d'accepter leur présence dans la région. "Mais il faudra qu'ils reviennent sans arme et sans fil à la patte", américain ou autre, prévient Ghairat Baheer, le porte-parole du Hezb-e-Islami.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 14:36

 

 

AFGHANISTAN – L'armée française quitte la Kapisa, la province afghane la plus meurtrière pour elle depuis 2001. Après le départ des dernières forces combattantes françaises à la fin de l'année 2012, deux ans avant le délai prévu par la force de l'Otan, il ne restera plus que 1 500 soldats français dans le pays : des formateurs et logisticiens, essentiellement basés à Kaboul.

Les 400 derniers militaires français déployés en Kapisa sont partis ce mardi 20 novembre en convoi de Nijrab, la dernière base qu'ils occupaient dans cette province, pour Kaboul. Les couleurs françaises y ont été baissées pour céder la place aux seules couleurs afghanes lors d'une cérémonie en présence du général Eric Hautecloque-Raysz, commandant de la force La Fayette, qui regroupe les troupes françaises déployées en Kapisa et dans le district voisin de Surobi. En se repliant sur la capitale afghane, Kaboul, l'armée française revient à une configuration proche de celle existant avant 2007.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:12

Un légionnaire du 2ème Régiment étranger de génie (REG) est décédé le vendredi 12 octobre 2012 au cours d’une séance d’escalade dans les environs de Briançon.

 

Décès d’un légionnaire du 2ème REG en montagne

 

Le vendredi 12 octobre 2012, un caporal-chef qui effectuait une séance d’escalade dans le cadre du brevet d’alpiniste militaire (BAM) a fait une chute mortelle.

Titulaire du brevet de chef d’équipe haute montagne, le caporal-chef ZENGOTA totalisait 12 années de service à la Légion étrangère et servait comme auxiliaire sanitaire au centre médical du régiment.

Expérimenté dans le domaine de la montagne, il était particulièrement apprécié de ses chefs et de ses camarades.

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