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  • georgespapy
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !
  • Un ancien, légionnaire un jour , légionnaire toujours !

CITATION

 

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Légion qui m'a tant apporté
  Toi qui m'a tant aidé a devenir homme
Nous seuls pions que nous sommes
Tu nous a promis un avenir
C'est celui de te servir
Pour faire honneur à la patrie
Et pouvoir servir notre pays
Nous qui étions hommes d'actions
Tu nous a offert ta maison et tes missions
Certaines dures a terminer
Mais nous y sommes arrivé
Par notre seule volonté
Que tu as su nous faire développer .


Honneur à la légion étrangère ,
et à tous mes anciens camarades .

_


 

 

 

 

 

 

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Nouveau père Légion

Départ du Général BOUQUIN

 

 

 

Le capitaine Benoît Dupin du 2e  régiment étranger de génie (2e  REG) de Saint-Christol,

est décédé au cours d’une opération de reconnaissance dans la vallée d’Alasay, en Afghanistan.

 

Capitaine Benoît Dupin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie du capitaine Benoît Dupin

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J'avais un camarade. » C'est par ce chant poignant que le choeur des légionnaires du 2e Rep de Calvi disait adieu l'été dernier au caporal-chef Rodolphe Penon.

Engagé comme auxiliaire de santé au sein des forces françaises en Afghanistan, il était tombé au combat le 18 août 2008 entre les vallées de Tizin et d'Uzbin, à l'est de Kaboul. L'embuscade qui avait été tendue par les talibans aux militaires du 8e RPIM de Castres, du RMT de Noyon et du 2e Rep, avait causé 10 morts et 21 blessés.

Lors de cette attaque, la vaillance du caporal-chef avait été exemplaire. Alors que sa patrouille essuyait les tirs ennemis, il n'avait pas hésité à braver le danger. Et ramener ses camarades pour leur prodiguer les premiers soins. Avec courage, force et honneur. Blessé aux jambes, il avait tenté une sortie risquée pour ramener une victime en arrière. Il sera mortellement atteint à son tour par les balles. Il n'avait pas 40 ans et était père de deux filles. Lors de son éloge funèbre, le 22 août, en la chapelle du Camp-Raffalli, on rappelait qu'il voulait « mourir sur le terrain en sauvant les autres. » Décoré et cité à de nombreuses reprises, à titre posthume, il avait été nommé sergent et fait chevalier de la légion d'honneur.

Il repose dans le carré militaire entrant dans la légende des valeureux combattants de la légion étrangère. « Ton sacrifice ne restera pas vain, nous maintiendrons More Majorum », avait-on rappelé lors de son inhumation. Hier, sur la base de Deh Rawood, en Afghanistan, mais aussi à Castres, les soldats ont commémoré le souvenir des disparus qui ont « écrit en lettres de sang une nouvelle page de l'histoire des parachutistes. »

 

 

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Le sergent Rodolphe Penon

Il appartenait à la patrouille partie reconnaître à pied le col de Saroubli en Afghanistan. Depuis le début de l'été, le sergent Penon enchaînait les missions de reconnaissance et de renseignement dans ce pays d'Asie centrale. Lundi dernier, le 18 août, il part avec deux sections françaises d'élite entre les vallées d'Uzbin et de Tizin. C'est là que vers 15 h 30, pris dans une embuscade, ils essuyent les tirs nourris des talibans. Plusieurs militaires sont blessés. Les insurgés attaquent à coup d'armes légères et de lance-roquettes. Le sergent Rodolphe Penon se souvient alors de la Côte d'Ivoire où, deux ans plus tôt, il a sauvé la vie de deux soldats touchés par des tirs, au risque d'y laisser la sienne. Fidèle à ses convictions, avec courage, il fait des allers-retours pour ramener vers l'arrière ses camarades à terre. En tant qu'auxiliaire de santé, il leur apporte les premiers soins alors que d'autres soldats tombent sous le feu ennemi. Il s'élance. Ses camarades tentent de l'en dissuader mais il n'y a rien à faire. Cette force qui pousse Rodolphe Penon à aller secourir les victimes est plus forte que lui. « C'est viscéral, sourit le Père Blaise Rebotier, aumônier des armées, à ses côtés en Côte d'Ivoire. Il ne peut pas tolérer que lui puisse être soigné et pas les autres. » Malgré ses blessures aux jambes, il part chercher un camarade couché au sommet de la crête. Une balle interrompt sa course et met fin à ses jours. Le sergent Penon est mort. Au combat. Comme il le souhaitait.

Un soldat aguerri

« Depuis le décès de son frère il y a 15 mois, il disait qu'il voulait mourir sur le terrain en sauvant les autres. » Son ex-épouse Monika est partagée entre la tristesse d'avoir perdu un être cher et la fierté de le savoir parti avec les honneurs militaires. « C'était quelqu'un d'exceptionnel, passionné par son travail et toujours à l'écoute. Bon, il n'était pas toujours présent mais je savais attendre. C'est un verbe que j'ai conjugué à tous les temps... » Entre les larmes perce un sourire. Monika jette alors un regard vers ses deux filles et ajoute : « C'était un très bon père. Quand on s'est installées en Corse, il a décidé de devenir auxiliaire de santé. En partie pour partir un peu moins en mission. » Mais le sens du devoir et du dévouement cher aux légionnaires le tiraille. Depuis son engagement au sein du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi en 1998, il se rend sur tous les théâtres d'opération : au Tchad, en ex-Yougoslavie, au Gabon, à Djibouti, en Côte d'Ivoire et enfin, en Afghanistan. Hier, la cérémonie d'adieu du 2e REP fut à la hauteur des récompenses qui décoraient son uniforme (voir encadré). « Il le méritait ! » D'une seule voix, ses filles de 16 et 14 ans, n'ont eu de cesse hier, en marge de l'éloge funèbre, de rappeler l'admiration qu'elles éprouvent pour leur père. « Il disait toujours 'il faut aller jusqu'au bout', rappelle Marine, l'aînée. C'est ce qu'il a fait. »

Quelqu'un d'entier

« Jusqu'au bout », c'est l'expression qu'emploie spontanément le médecin des armées Savy pour qualifier le caractère de Rodolphe Penon. « C'était quelqu'un d'accompli du début jusqu'à la fin, insiste celui qui l'a formé et qui l'a accompagné à N'Djamena. Il partait toujours au secours de la population et des militaires. C'est moi qui ai pris la photo où on le voit en train de soigner un enfant au Tchad. Il était entier. » Les témoignages concordent. Personne ne doute ni ne s'étonne du courage avec lequel le sergent Penon a porté secours à ses camarades blessés dans l'embuscade. « Il a toujours été une référence pour les plus jeunes, ajoute le médecin capitaine Savy. Quand je partais en mission avec lui, j'y allais en toute confiance. Je savais que le travail serait bien fait. » Le médecin marque une pause. L'émotion ? Plutôt le souvenir des bons moments. « Mais ça n'était pas seulement un bosseur. C'était aussi un bon vivant adepte des deuxièmes, des troisièmes et même des quatrièmes mi-temps. Un sportif également. Il était viscéralement attaché à la Corse et au 2e REP, le seul régiment qu'il ait jamais connu, le plus beau régiment... »

L'altruisme en héritage

Car le sergent Penon n'a pas toujours été militaire. Avant de rejoindre les rangs de la Légion étrangère en 1998, Rodolphe travaillait à Perpignan comme agent de sécurité maître chien. « Il était déjà passionné par l'uniforme, se souvient son ex-épouse. Et par la protection. Le soir, il raccompagnait les vendeuses pour ne pas qu'elles se fassent agresser. » Ils se sont rencontrés à 16 ans. « J'ai partagé 23 ans de sa vie alors je peux témoigner de son sens du service et de l'assistance ! » Un souci qu'il semble avoir transmis à sa fille cadette, Julie. Elle se verrait bien psychologue. L'ainée, Marine, sera styliste. « Dommage que papa ne me voit pas à la rentrée », confie-t-elle dans un souffle. S'il est un don que le sergent a à coup sûr enseigné à ses enfants, c'est le courage. Hier, à la manière dont le père partait au combat, ses jeunes filles sont montées au front, lui écrivant un hommage (voir encadré) et affrontant la douleur avec dignité. Elles ont toute la vie devant elles pour porter haut les valeurs paternelles.

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